Alors que la guerre au Vietnam fait rage, le Japon constitue une base arrière bien pratique pour l’armée américaine. C’est d’un entrepôt militaire que s’échappe un jour, par accident, un gaz mortel,
le MW, décimant en un éclair toute la population d’une petite île. Les seuls survivants sont les jeunes Yuki et Garai dont les destins vont désormais être inextricablement liés. Quelques années plus tard, Yuki est devenu un employé de banque brillant doublé
d’un odieux criminel poussé par un désir de vengeance ambigu. Garai, devenu prêtre, est le seul à connaître la double personnalité de Yuki mais son attirance pour ce dernier et sa compassion l’empêchent de le dénoncer à la police. Jusqu’où cet étrange couple
va t’il pouvoir aller dans sa fuite en avant ? Au travers de ces deux personnages complexes,
Tezuka s’attaque à la corruption et à la moralisation de la société japonaise dans laquelle l’homosexualité est toujours condamnée. Mais il remet également en question l’amitié nippo-américaine et la complicité du gouvernement
japonais dans les terribles bombardements au Vietnam. « MW »
fait partie de ces grands récits sociopolitiques, humanistes et engagés (« Ayako », « L’Histoire des Trois Adolf ») qui ont marqué l’oeuvre de
Tezuka et dans lesquels s’expriment toute la colère et les craintes de l’auteur quant à l’avenir de l’humanité ! (Philippe)
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