mardi 26 septembre 2006

Entretien avec Balac & Joël Parnotte

Couverture du Sang des Porphyre tome 1 (© Parnotte/Balac/Dargaud)

C'est avec grand plaisir que nous vous proposons cet entretetien avec Balac et Joël Parnotte. Avant même Le Sang des Porphyre, ces deux auteurs nous ont en effet offert de superbes albums. Balac est bien entendu le scénariste à l'origine de la mythique saga des Sambre (chez Glénat avec Yslaire). Joël Parnotte, de son côté, a travaillé sur l'excellente série des Aquanautes (chez Soleil avec Vincent Mallié) et sur le one-shot Un Pas vers les Etoiles (chez Soleil avec Jérôme Félix). C'est donc un peu intimidé que je suis parti à la rencontre des deux hommes. Ils nous dévoilent dans l'entretien qui suit quelques aspects de leur collaboration sur le premier tome du Sang des Porphyre qui vient de paraître aux éditions Dargaud. Vous découvrirez ainsi comment leurs talents respectifs se sont conjugés pour faire de cette nouvelle série l'une des plus belles réussites de la rentrée.

Nicolas (à Balac) - Vous avez travaillé sur de nombreuses séries avant d’écrire Sambre. Vous avez choisi de prendre le pseudonyme de « Balac » en entamant cette série car le style n’était pas humoristique comme dans vos œuvres précédentes. Vous revenez avec ce pseudonyme aujourd’hui. Est-ce une manière de dire au public qu’il peut s’attendre à retrouver la veine ‘romantique’ des Sambre dans le Sang des Porphyre ?

Balac - Exactement. Le premier Sambre a servi de franc-tireur. J’ai pris ce pseudonyme pour montrer un style de narration un peu différent de tout ce que j’avais pu faire auparavant et qui était toujours cynique et humoristique. Dans le Sang des Porphyre, il n’y a pas de cynisme du tout. Les professionnels savent qui se cache derrière le pseudonyme de « Balac » mais pas le grand public. Aux dédicaces, de nombreuses personnes s’étonnent en disant : « Ah, c’est vous Balac » ! Je trouve ça assez bien.

(Nicolas - Je respecte donc ce « jeu » en laissant planer le mystère pour ceux qui ignoreraient encore qui ce cache derrière le pseudonyme de « Balac »).

N. - Est-ce aussi pour marquer les vingt ans du premier Sambre qui est paru en 1986 ?

Balac - C’est un hasard. L’histoire aurait très bien pu sortir il y a deux ans. Nous l’avions mis en chantier à cette époque.

N. - Ce choix de reprendre le pseudonyme de Balac a-t-il été posé dès le début du projet du Sang des Porphyre ?

Balac - Oui. Moi je l’avais en tête depuis le début. Ce pseudonyme est une sorte de garde-fou qui m’empêchera de mettre de l’humour. Même dans les séries relativement plus réalistes que je signe sous mon nom, je ne peux m’empêcher de mettre de l’humour. Je garde toujours un style un peu caustique. Dans les Porphyre, on est vraiment dans le premier degré. Les personnages souffrent et il n’y a pas de dérision. D’ailleurs, j’essaie faire de moins en moins de dérision. C’est quelque chose qui me sort par les yeux aujourd’hui.

Détail d'un crayonné de Joël Parnotte pour le Sang des Porphyre (© 2006 Balac/Parnotte/Dargaud)

N. - Vous vous fixez une nouvelle ligne d’écriture ?

Balac - Oui, en tentant de rester constamment réaliste. Même en humour. Je veux faire de l’humoristique réaliste. Le personnage dit ce qu’il ressent et éprouve des émotions sincères. Il ne se cache pas derrière un garde-fou cynique. C’est sans doute parce que je me sens bien dans ma peau.

N. - Avez-vous ressenti une appréhension à revenir avec le pseudonyme de « Balac » ?

Balac - Trente secondes, pas plus.

N. (à Joël Parnotte) - Avez-vous envisagé l’idée que l’on puisse comparer votre travail avec celui d’Yslaire ?

Joël Parnotte - Non. Parce que j’ignorais que l’histoire serait écrite sous ce pseudonyme.

Balac - Je ne lui ai pas dit au départ (rires).

Joël Parnotte - Je crois que Balac a voulu éviter de me mettre la pression. Sinon, j’ai le sentiment d’avoir mon autonomie par rapport à Sambre. Je n’ai pas l’impression d’arriver derrière et d’être mis en comparaison. J’ai simplement fait mon travail sur une histoire qui est de toute manière différente. Je n’éprouve pas de pression particulière.

Balac - J’avais décidé de ne surtout pas faire du « à la manière de Sambre ». Et puis il faut dire les choses comme elles sont : nous sommes face à une nouvelle génération qui n’a pas connu Sambre et qui la considère comme un « vieux classique » sans s’y intéresser.

N. (à Parnotte) - Comment s’est déroulé votre rencontre avec Balac ?

Joël Parnotte - Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone de Balac qui avait repéré ce que je faisais. On a fait connaissance. J’habitais Angoulême et il se trouve qu’il venait justement au Festival.

Balac - Je rectifie. Je suis allé au Festival pour rencontrer Joël sinon je ne me serais pas déplacé.

Joël Parnotte - Là, on a discuté plus longuement et on est tombé d’accord sur l’idée de travailler ensemble. Et petit à petit, en dégrossissant les sujets, on s’est mis d’accord sur les Porphyre. Ca nous plaisait à tous les deux.

N. - Vous avez travaillé comme coscénariste sur les Aquanautes. Vous auriez pu lancer votre propre série mais il semble que les collaborations vous attirent ?

Joël Parnotte - La démarche de Balac m’a intéressé car il n’est pas venu avec un scénario tout fait. On a développé ensemble la série ensemble. Ca m’a plu.

N. (à Balac) - C’est au travers de quels albums que vous avez découvert le travail de Joël ?

Balac - C’était les Aquanautes. J’ai été frappé par l’expression des personnages que je trouve très « bande dessinée ». C'est-à-dire qu’il y a des jeux de visages et d’expressions qui sont en adéquation totale avec la « bulle ». C’est un aspect qui me fascine. Quand on lit la bulle, le visage en dessous confirme ce qui est dit. C’est rare de lire cela dans les visages. Dans de nombreuses bandes dessinées, souvent esthétiques, on a du mal à éprouver des émotions en regardant les visages.

Joël Parnotte - Je ne conçois pas dessiner autrement. Pour moi, un personnage est là pour exprimer quelque chose et je suis vraiment à ce qu’il dit. Comme un metteur en scène va faire jouer son acteur. Je ne peux pas me contenter d’une expression figée. En tout cas j’essaie ; après c’est le lecteur qui jugera si c’est réussi.

N. (à Parnotte) - « Balac » travaille généralement en proposant un story-board à ses dessinateurs sans jamais l’imposer. Avez-vous travaillé sur base de ce story-board ?

Joël Parnotte - Avant, j’étais co-scénariste avec Vincent Mallié (sur Hong Kong Triad et les Aquanautes). J’ai aussi participé au scénario d’Un Pas vers les Etoiles avec Jérôme Félix. Nous travaillions à partir d’un texte. Balac m’a envoyé un story-board dessiné qui m’a permis d’avoir un point de vue de lecteur. C’est agréable de découvrir ce que tu vas avoir à dessiner en ayant cette position. Cela permet d’aborder les pages et les scènes différemment. J’ai apprécié cette approche car un texte me parle moins.

N. - Avez-vous rencontré des difficultés face à certaines scènes. Avez-vous apporté des modifications au story-board ?

Joël Parnotte - Les intentions de Balac s’exprimaient très bien au travers de ses story-boards. Après j’ai fait mon interprétation. J’ai rarement suivi à la lettre ce qu’il m’envoyait.

N. (à Balac) - Vous avez utilisé un système de travail par 6 planches comme celui utilisé pour vos autres séries?

Balac - Oui. Toujours. Je lui envoie un paquet de pages suffisant pour qu’il puisse travailler un certain temps sans devoir attendre.

N. - Dans le dossier de presse, on peut lire que vous avez réorienté le scénario et les dialogues « de façon à laisser plus encore respirer les images » de Joël Parnotte. C’est grâce à ce système?

Balac - Oui. Etant donné que je n’avais jamais travaillé avec Joël, je ne savais pas comment il allait retranscrire ce que je visualisais vaguement. Au fur et à mesure, il m’est même arrivé de lui dire de supprimer des bulles parce que le dessin était suffisamment expressif pour que les bulles ne servent à rien. Elles ne faisaient que répéter ce qu’on avait bien compris. Ce n’est pas toujours le cas en Bande Dessinée. Parfois je suis obligé de mettre une bulle parce que j’ai peur que la tête n’exprime pas assez l’émotion. J’ai peur que le lecteur ne perçoive pas qu’il est en train de se passer quelque chose entre deux personnages qui se regardent. Il vaut mieux qu’il y ait une bulle qui dise : « je te regarde et je vais te faire la peau ». C’est tellement mieux quand rien n’est dit mais que l’on comprenne simplement la haine qui passe dans les visages.

Détail d'un encrage de Joël Parnotte pour Le Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

N. (à Balac) - Vous signalez dans un entretien que « trois albums sont un délai idéal pour raconter un histoire ». C’est le délai que vous vous êtes fixé pour le Sang des Porphyre ?

Balac - Oui, nous étions parti sur trois albums mais Joël a placé d’énormes scènes de décor qui n’étaient pas dans mon découpage.

Joël Parnotte - Ca y est, ça va être de ma faute. (Rires)

Balac - Si, si. C’est entièrement de sa faute. Mais ça rajoute une atmosphère. J’ai toujours tendance à faire des cadrages très serrés. C’est un défaut que j’ai dans tous mes scénarios. C’est toujours trop étriqué, ça ne respire pas assez. Je pense donc que la série se fera sur quatre albums pour avoir de beaux décors.

Joël Parnotte - C’est vrai qu’une partie de mon travail de découpage consiste à réunir le découpage de Balac en une seule grande case. Je pense qu’on est aussi sur une histoire assez contemplative. Ca vaut la peine de laisser cet aspect-là s’exprimer. Ca va dans le sens de l’histoire. Ce n’est pas gratuit.

N. (à Balac) - Une place plus large est laissée au silence lorsque vous travaillez sous le nom de « Balac ». Les trois premières planches du deuxième Sambre et les trois planches muettes du Sang des Porphyre en témoignent. C’est lié à votre pseudonyme ?

Balac - Déjà dans Sambre, cela tenait d’une tentative de faire autre chose, de sortir de cette espèce de schéma classique de Franquin où on tasse énormément. Il y a avait énormément de petites cases, avec des dialogues et des petits gags rajoutés dans les coins. Le décor devait être drôle en lui-même. Il fallait mettre un maximum pour que le lecteur en ait pour son argent.

Joël Parnotte - Il fallait s’appeler Franquin pour réussir à faire des trucs lisibles avec 27 cases par page.

N. (à Balac) - Dans un entretien, vous relatez une expérience marquante de votre vie. Vous signalez que vous deviez prendre un bateau mais que vous avez changé d’avis au dernier instant. Vous avez ainsi échappé au naufrage du navire qui a coulé ce jour-là. Le Sang des Porphyre est-il un écho de cet événement et de votre enfance passée en Bretagne ?

Balac - Oui. Cette histoire me pose un gros problème car quelque part, je devrais être mort. En plus, mon père a été marin et il a été porté disparu en mer (mais il en est revenu). Il m’a parlé aussi des naufragés qu’il a sauvé. De son côté, ma grand-mère me parlait sans cesse de naufrages. La mer, les naufrages et les noyés sont un thème important pour moi.

N. (à Parnotte) - A-t-il été difficile de définir graphiquement des personnages féminins au caractère aussi fort (comme Soizik ou Hermine de Rothéneuf)?

Joël Parnotte - Oui, c’est ce qui a été le plus compliqué pour moi.

Balac - Ah ?

"Soizik" dans Le Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

Joël Parnotte - Oui, c’était une difficulté d’extraire quelque chose d’assez expressif et d’intéressant. J’ai l’impression que de nombreux dessinateurs parviennent à faire un type de personnage féminin mais qu’on va le retrouver dans tous leurs albums avec une autre coupe de cheveux mais la même morphologie. J’aimerais bien parvenir à extraire d’autres genres. C’est l’aspect sur lequel je travaille le plus.

N. (à Parnotte) - Je crois que vous réalisez pour la première fois la colorisation d’un de vos albums (puisque Delphine Rieu a fait celles des Aquanautes, d’Hong Kong Triad et d’Un Pas vers les Etoiles). Cela a-t-il été un pari difficile ?

Joël Parnotte - J’ai voulu faire les couleurs du one-shot Un Pas vers les Etoiles. J’ai tenté des essais à l’aquarelle et ça a été une catastrophe. C’était vraiment laborieux pour un résultat particulièrement médiocre. J’ai donc abandonné. L’envie m’est revenue sur les Porphyre. J’ai fait des essais sur ordinateur cette fois-ci. Techniquement parlant, c’est plus évident de travailler sur Photoshop que de maîtriser des mélanges de couleur et les réactions du papier. C’est un apprentissage de plusieurs années. Photoshop, c’est une question de quelques mois. J’ai donc fait des essais et j’ai montré à Balac.

Balac - Mais ça prend du temps malgré tout. On a le sentiment que c’est rapide à t’entendre.

Joël Parnotte - Je veux dire qu’on maîtrise rapidement Photoshop. Je ne connais que 10% du logiciel mais ça me suffit pour la colorisation. Avec le pinceau il m’aurait fallu dix ans de carrière pour obtenir les mêmes dégradés. Sur ordinateur, le travail de colorisation prend malgré tout un certain temps. Il faut chercher les ambiances. J’ai fait mes essais et ça a plus à Balac et chez Dargaud. Je me suis donc lancé.

N. - Les couleurs (des ocres, des jaunes et des bleus) ne correspondent pas du tout à la documentation que vous a donnée Balac. Vous avez pris des libertés.

Joël Parnotte - Ma démarche n’a pas été de faire des couleurs réalistes. Tout doit être au service de l’histoire ; les couleurs aussi. Elles aussi doivent être narratives. Je dois faire passer quelque chose dans une scène et c’est ce que je garde en tête. C’est ce qui est raconté qui me fait tomber sur telle ou telle ambiance. Je fais des essais avec le logiciel. J’essaie du bleu partout et je me dis « tiens, c’est pas mal ». Mais j’essaie de travailler sur la lumière dans la page avant de réfléchir aux couleurs.



Détail d'un encrage du Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

N. - Comment avez-vous géré le travail sur le dernier tome des Aquanautes et le premier tome du Sang des Porphyre qui sont parus à quelques mois d’intervalle? Les deux albums se chevauchaient ?

Joël Parnotte - J’ai mal géré cette situation. Au début j’ai cru que parviendrais à passer facilement de l’un à l’autre. Il ne me restait que la couleur à faire sur les Porphyre quand on a commencé le dessin des Aquanautes. Finalement, ça a été plus compliqué que prévu. J’ai avancé de manière moins soutenue sur les couleurs des Porphyre pour pouvoir boucler les Aquanautes dans les meilleures conditions. C’est ce que j’ai privilégié. Je ne suis pas parvenu à mêler les deux complètement.

N. - Sur certains sites, on annonce la parution d’un second tome d’Un Pas vers les Etoiles fin septembre. Je suppose que c’est une erreur.

Joël Parnotte - Oui, c’est une réédition, pas un nouveau tome.

Balac - C’est ce qui s’appelle Un Faux Pas vers les Etoiles.


(Entretien réalisé en septembre 2006 pour le WhiteNight Mag - © N. Verstappen/Balac/Parnotte - Un grand merci aux auteurs et aux éditions Dargaud)

dimanche 24 septembre 2006

Séance de dédicaces - "Lady S." tome 3

Philippe Aymond, le dessinateur de Lady S. chez Dupuis et d'Apocalypse Mania chez Dargaud, nous fera le plaisir de venir dédicacer à la Bulle d'Or le vendredi 13 octobre. L'auteur dédicacera de 15 à 18h.

ATTENTION: cette séance est désormais complète!

Découvrez la série sur le site des éditions Dupuis: Lady S.


© 2006 Aymond - Van Hamme - Dupuis

Le coffret du Secret de l'Etrangleur est arrivé

Le Secret de l'Etrangleur, le tout nouvel album de Tardi adapté d'un roman de Pierre Siniac, vient de paraître aux éditions Casterman. Il compile les cinq journaux de l'Etrangleur publiés tout au long de l'été et est agrémenté de plusieurs fins inédites. Il est disponible dans nos librairies au prix de 12.00 eur (au lieu de 14.95 eur.).

Cet événement est l'occasion de la sortie d'un nouvel opus dans la collection des coffrets Canal BD.

Le boîtier modulable vous permet de définir vous-même le format final de votre coffret, celui-ci pouvant contenir l'album seul ou accompagné par 1, 2, 3, 4 ou 5 journaux de l'Etrangleur.
Il est accompagné d'un mini-portfolio de 7 images en 4 couleurs tirées des planches de l'album.

Le coffret est une exclusivité des librairies Canal BD. Son tirage est limité à 4000 exemplaires. Il est vendu au prix de 7.95 eur.
L'ensemble "coffret et album" est disponible au prix de 19.95 eur.
L'ensemble "coffret, album et cinq journaux" n'est plus disponible.

© 2006 Tardi - Siniac - Casterman - Canal BD
Retrouvez également Tardi sur
www.canalbd.net

vendredi 15 septembre 2006

Delcourt a 20 ans !

© 2006 Delcourt & les auteurs respectifs


Pour fêter ses 20 ans, Delcourt nous propose une superbe collection qui rassemble 12 séries-phares sous forme d'intégrales. L'éditeur nous offre de très belles maquettes, des couvertures inédites, un format réduit à la fois pratique et agréable et surtout des prix particulièrement attractifs. Attention: cette collection est en tirage limité.
Une excellente occasion de découvrir ou redécouvrir les séries suivantes...

Aquablue: Le Peuple Bleu de Cailleteau, Vatine & Tota, intégrale rassemblant 5 volumes
Prix éditeur: 23.25 eur. - Notre prix: 21 eur.

Golden City: Saison 1 de Pecqueur, Malfin, Schelle & Rosa, intégrale rassemblant 6 volumes
Prix éditeur: 25.80 eur. - Notre prix: 23.30 eur.

Arthur, une épopée celtique: Origines de Chauvel, Lereculey & Simon, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

La Graine de Folie de Civiello, intégrale rassemblant les 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Sillage: Premières Armes de Morvan & Buchet, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Carmen mc Callum: L'Affaire Sonoda de Gess & Duval, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

Sur les Terres d'Horus: Les Disciples de Maât d'Isabelle Dethan, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Donjon Parade: Fortissimo de Sfar, Trondheim & Larcenet, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

Le Chant des Stryges: Saison 1 de Corbeyran & Guérinau, intégrale rassemblant 6 volumes
Prix éditeur: 25.80 eur. - Notre prix: 23.30 eur.

Petit Vampire: Quatre Histoires de Joann Sfar, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

Le Vent dans les Saules de Michel Plessix, intégrale rassemblant les 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

De Cape et de Crocs: Actes I-II-III d'Ayroles & Masbou, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

mardi 29 août 2006

Séance de dédicaces - Louis ("Tessa, agent intergalactique"...) - 29/09/06

© 2006 Soleil (Louis/Mitric)


Louis, le dessinateur de Tessa, Agent Intergalactique et 42 Agents Intergalactiques (Soleil), nous fera le plaisir de dédicacer ses albums le vendredi 29 septembre 2006 à la Bulle d'Or. L'auteur dédicacera entre 14h et 17h30. Réservation souhaitée (sur info@multibd.com ou au 02/513.72.35). Merci d'avance.

samedi 5 août 2006

Ex-libris Tuniques Bleues

A l'occasion de la sortie du 50ème album des aventures des Tuniques Bleues prévue pour ce mois de septembre, notre librairie vous réserve plusieurs surprises. Plus d'infos prochainement, mais nous vous présentons déjà le traditionnel ex-libris qui accompagnera l'album. N'hésitez pas à déjà faire vos réservations !


Ex-libris sérigraphié (8 couleurs) tiré à 300 exemplaires signés par Lambil.

L'album et l'ex-libris sont vendus au prix de 17.50 eur, l'ex-libris seul 12 eur. Cet ex-libris est également disponible avec le coffret Tuniques Bleues édité par Dupuis, reprenant un jeu de carte et un carnet de 32 pages (19 eur). Le coffret et l'ex-libris sont vendus au prix de 28 eur.

vendredi 4 août 2006

Tirage de tête Murena 3&4 (Dufaux/Delaby)

Second opus du Cycle de la mère, nous vous proposons dès la fin août un nouveau tirage de tête regroupant les volumes 3 & 4 de la série Murena.



Toujours réalisé en collaboration avec la librairie Boulevard des Bulles, cet ouvrage au format 27,5 x 37 cm reprendra l'intégralité des planches couleurs des albums La Meilleure des Mères et Ceux qui vont mourir, ainsi que 6 planches noir & blanc présentées en vis-à-vis de leur version couleurs et 8 pages de croquis. Le tout est relié sous une couverture en simili-cuir avec un marquage en argent et accompagné par un ex-libris numéroté et signé par Dufaux et Delaby. L'ouvrage est également signé par les auteurs.
Tirage limité à 500 exemplaires pour les deux librairies et vendu 125 eur pièce.

Il nous reste encore quelques exemplaires du premier tirage de tête regroupant les volumes 1 & 2, également vendus 125 eur pièce.

lundi 31 juillet 2006

Nouveautés para bd fin juillet 2006

Figurines "Donjon" (Crépuscule) : série 7

La nouvelle série de figurines en plomb du Donjon par Hazgaard est arrivée à la Bulle d'Or. Elle se compose des personnages de Fayez Ul-Rahman, du Grand Khan et d'un Terrasseur. Ces figurines sont limitées à 600 exemplaires et disponibles au prix de 15 eur/pièce.

Figurines Donjon - © Delcourt-Sfar-Trondheim-Blanquet

Figurines "Donjon" (visuels Zénith - visuels Crépuscule)

Pour les séries précédentes, nous disposons encore des pièces suivantes:
Série 1 (Zénith): Le Gardien (rééd.) - Jean-Jean & Yvette (rééd.)
Série 2 (Zénith): Horous - Alcibiade - Ababakar
Série 3 (Zénith): Guillaume Delacour - Herbert - Bouboulou
Série 4 (Zénith): Grogro
Série 5 (Crépuscule): Le Roi Poussière - Gilberto - Orlondow
Série 6 (Crépuscule): La Bête Furieuse - Papsukal - Shiwomihz

Elles sont toutes au prix de 15 eur/pièce. Les boîtes de figurines non-peintes sont toutes disponibles (série 1 à 6) au prix de 20 eur/pièce.


Figurines "De Cape et de Crocs" (visuels)

Les figurines "Don Lope", "Hermine", "Mendoza" et "Cénile" sont disponibles au prix de 22 eur/pièces

Figurines "Garulfo" (visuels)

Les figurines "Garulfo & Romuald" et "Héphylie & sa rainette" sont disponibles au prix de 22eur/pièce. Les boîtes de figurines non-peintes sont à 20 eur/pièce.

Figurines "Lincoln" (visuels)

Les figurines "Dieu", "Lincoln" et "Diable" sont disponibles au prix de 22 eur/pièce.

Figurines "Nef des Fous" (visuels)

Les figurines "Clément XVII" et "Reine Ophélie" sont disponibles au prix de 22 eur/pièce. La boîte des deux figurines non-peintes est au prix de 15eur/pièce.

lundi 17 juillet 2006

Entretiens François Schuiten/Debbie Drechsler

François Schuiten et l'Actor's Boat

François Schuiten aime les villes. Il l’a prouvé avec talent au travers du cycle des « Cités Obscures » qu’il dessine depuis de nombreuses années avec la complicité de son ami Benoît Peeters. Mais François Schuiten aime aussi sa ville. Il a mis Bruxelles à l’honneur dans son album « Brüsel » mais aussi dans un travail de scénographe sur de nombreux sites de la capitale (station Porte de Hal, restauration de la Maison Autrique). Claude Diouri, le gestionnaire des cinémas du Styx et de l’Actor’s Studio, s’est donc naturellement tourné vers cet artiste pour accompagner un projet des plus ambitieux : réhabiliter une ancienne péniche en salle de cinéma à deux pas de la place Sainctelette. François Schuiten nous dévoile quelques aspects de sa collaboration avec Claude Diouri et l’architecte de l’Actor’s Boat dans la revue WhiteNight: le DOSSIER.
Un entretien plus complet avec l'auteur sera bientôt disponible sur le site Xeroxed.be.

© 2006 François Schuiten - Actor's Boat

Entretien avec Debbie Drechsler

Debbie Drechsler, la dessinatrice du bouleversant Daddy's Girl, nous fait le plaisir de répondre à quelques questions sur son parcours artistique. Une excellente occasion de découvrir les oeuvres injustement méconnues de ce talentueux auteur. L'entretien est accompagné d'un essai de Richard Sala et d'une présentation de JC Menu. Il est disponible dans notre espace alternatif.


Daddy's Girl de Debbie Drechsler (© Drechsler/L'Association)

mercredi 12 juillet 2006

Notre Sélection du Premier Semestre 2006




    Top 10 de SANDRA (Bulle)


    Top 10 de BERNARD (Bulle/Multi)


    Top 10 de NICOLAS (Bulle)




    Top 10 des ventes chez Multi BD (premier semestre 2006)


    Top 10 des ventes à la Bulle d'Or (premier semestre 2006)

lundi 10 juillet 2006

"L'Etrangleur n°4" de Tardi est enfin arrivé !!!

Entendez-vous le petit vendeur de journaux qui s'égosille sur un coin du boulevard Anspach? Le quatrième journal de L'Etrangleur a quitté les presses à l'aube pour rejoindre votre kiosque en début d'après-midi !

© 2006 Tardi/Siniac/Casterman

Les titres à la Une de ce numéro de juillet 2006:

"L'Etrangleur de MINUIT frappe encore!"

"Vers la fin de la grève" - "Sur vos écrans: En attendant Hitchcock"

©2006 Tardi/Siniac/Casterman

Le Journal de L'Etrangleur n°1, 2, 3, 4 - Jacques Tardi & Pierre Siniac - Casterman - 1.80 euros/p. (Les trois premiers numéros sont toujours disponibles dans nos rayons!)

jeudi 6 juillet 2006

Entretien avec André BENN

Rencontre avec André Benn, un auteur aussi affable qu’exigeant

André Benn



Le personnage de Mic Mac Adam a bientôt 30 ans. Pourtant, à l’inverse de nombreux héros « classiques », il est loin d’être tombé dans le piège tentant des recettes toutes faites. André Benn a su préserver son enquêteur de l’Etrange des affres de la facilité grâce à une intégrité artistique des plus louables et un grand sens de l’exigence. Il a appris des meilleurs -Peyo entre autres- mais il ne s’est jamais reposé sur ses acquis. En s’associant avec le jeune scénariste Luc Brunschwig (« L’Esprit de Warren », « La Mémoire dans les Poches », « Makabi »), il a su renouveler la surprenante modernité qui naquit du tandem qu’il forma jadis avec Stephen Desberg. Avec ce quatrième tome des «Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam » (paru chez Dargaud), il nous prouve une nouvelle fois que l’on peut tout à la fois rester un « classique » au sens noble du terme et surprendre ses lecteurs en jouant sur le détournement de leurs attentes. Comme il nous l’explique dans l’entretien qui suit, André Benn est bien loin d’être devenu un auteur académique.

Les Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam tome 4 (© Dargaud/André Benn)

Nicolas - Mic Mac Adam est apparu pour la première fois en 1978 dans le Journal de Spirou. Comment est né ce personnage ?

André Benn – Je voulais faire une série fantastique, une histoire de fantôme. Ca m’a évoqué l’Ecosse, tout simplement. J’avais donc l’idée de ce personnage d’Ecossais en tête et même son graphisme. J’ai alors proposé à Desberg de travailler dessus. Comme Alain De Kuyssche venait d’entrer chez Spirou comme rédacteur en chef et qu’il appréciait notre travail, Desberg m’a poussé à lui présenter le projet. De Kuyssche cherchait des séries intéressantes et il a compris l’originalité de la nôtre. Nous proposions un nouveau créneau. En littérature, le Fantastique pur était courant mais pas en bande dessinée. Il n’existait presque rien et nous sommes parmi les premiers à avoir réadapté, à notre manière, tout ce qui faisait la force du Fantastique de l’époque. Après nous avons peaufiné et nous avons trouvé notre propre originalité. Mais au début, nous sommes parti sur un melting-pot. Ca fait partie du charme de la série d’ailleurs.

N – Vous avez démarré avec des aventures au ton clairement humoristique.

André Benn – Nous ne savions pas où nous allions. Nous venions d’arriver dans le journal de Spirou où travaillaient des auteurs comme Cauvin. C’était un journal tourné vers les récits à gags alors nous avons démarré dans la même veine. D’un autre côté, nous étions dans le Fantastique et très vite nous avons compris que nous allions prendre une autre direction. Je voulais que le personnage s’exprime par rapport à des choses que je ressentais. Si tout a évolué vers le noir, c’est toujours un peu à cause de moi. Je crois qu’au départ Desberg a cru qu’on resterait dans quelque chose d’humoristique. Puis j’ai commencé à faire du semi-réaliste et Desberg a suivi. Mais il était capable de suivre tout ce que je voulais. J’étais libre de traduire entièrement l’émotion du personnage, sa manière d’être.

Les Premières Aventures de Mic Mac Adam volume 1 (© Dargaud/André Benn)

N – Dès sa première apparition, le personnage de Mic Mac Adam est plongé dans l’obscurité (sauf son « gros nez »). La noirceur est inscrite dès son origine.

André Benn – C’est exact. J’avais de nombreux croquis qui étaient déjà fait avant de penser à Desberg ou au journal de Spirou. Lorsque la série a été acceptée, je suis parti en repérages à Londres avec Desberg et Alain De Kuyssche qui était très enthousiaste. Nous sommes donc allés dans les endroits les plus sordides de Londres, dans les bas-fonds. C’est là que j’ai découvert ce fog, ce côté noir. De ce fait, même sur les histoires du début, je produisais déjà inconsciemment ce que la série deviendrait par la suite. J’allais vers un Fantastique d’épouvante, plus gore, plus noir. Mais cet attrait est aussi plus ancien. J’ai été voir très tôt des films fantastiques comme « La Vierge de Nuremberg ». J’ai commencé à en voir dès l’âge de 14 ans. Inconsciemment, ça m’a apporté de nombreuses choses qui sont ressorties plus tard. Avec la littérature aussi comme Dickens ou Hugo.

N – Avec Le « Tyran de Midnight Cross » (1980-81), vous basculez dans un univers particulièrement sombre.

André Benn – Oui mais il reste des relents d’humour comme dans la séquence de l’asile. Le personnage de Mic Mac Adam gardera toujours son côté « gros nez » et caricatural comme dans les « Nouvelles Aventures ». Là il n’y a plus rien de drôle mais en même temps on reste toujours avec un personnage qui donne l’illusion au lecteur qu’il va entrer dans un récit humoristique alors que tout est au premier degré. C’est ce qui fait la saveur et le succès de la série. Dans notre cas, ça a vraiment fonctionné. C’est la magie de Mic Mac Adam. Et rien n’était prémédité.

Extrait des Premières Aventures de Mic Mac Adam (© Dargaud/André Benn)

N – Vous avez écrit quelques histoires courtes de Mic Mac Adam. Pourquoi ne pas l’avoir repris en étant seul aux commandes?

André Benn – J’ai toujours travaillé avec quelqu’un sur Mic Mac Adam sauf rares exceptions. Quand j’ai fait ma coupure, j’ai soit adapté soit écrit mes histoires moi-même. Pendant 15 ans j’ai travaillé seul. C’était un peu pesant. J’ai donc un peu travaillé avec Delaby et ça m’a fait du bien. Alors au moment de reprendre Mic Mac Adam, ça a été l’occasion de retravailler avec quelqu’un. Mais j’ai envie d’écrire un Mic Mac Adam seul, sur un synopsis de Desberg que j’ai encore. Mais ce n’est pas parce que je peux écrire mes histoires moi-même que je dois forcément le faire. Après je fais un one-shot avec une femme au scénario. C’est un challenge, la possibilité d’avoir un regard et une sensibilité différente. Ici, féminins. Pour évoluer tu ne peux pas te cantonner uniquement à toi-même et surtout dans un métier comme la bd où tu es déjà souvent solitaire. Voilà les raisons pour lesquelles j’en ai profité de retravailler avec quelqu’un sur Mic Mac Adam.

Couverture du Spirou n°2555 - Mic Mac Adam - Les Cinq Miroirs (© Dupuis/André Benn)


N – Pourquoi avoir choisi Luc Brunschwig pour reprendre le scénario ?

André Benn – C’était une bonne idée de ma part de le proposer à Brunschwig. Mais je ne travaille pas par rapport à ce que Brunschwig a fait par exemple. Je n’avais pas lu ce qu’il avait fait mais un entretien de lui. C’est plutôt ce que la personne a au fond d’elle, ce qu’elle a envie de raconter. Sa personnalité. Brunschwig était très noir. Je lui ai proposé et il m’a donné sa réponse définitive deux jours après. Ca s’est fait très rapidement entre nous deux. Je l’ai invité chez nous et on a commencé à travailler. Là où j’ai fait un bon choix, c’est que je ne voulais pas refaire Mic Mac Adam comme avant. Ce serait ridicule, vingt ans après. Il me fallait respecter ce qui avait été fait mais apporter quelque chose de neuf, un nouveau ton. C’était un challenge difficile. La fin du tome cinq nous a demandé pas mal de tracas mais j’en suis vraiment très content. Si je refais un Mic Mac Adam sur un synopsis de Desberg, j’espère qu’avec cet album je serai entre les deux. Ce ne sera plus Brunschwig, pas vraiment Desberg et qu’il aura une approche « André Benn » où l’on découvrira le Mic Mac Adam tel qu’il est réellement. J’aimerais bien en terminer là, ce ne serait plus les « Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam » mais les « Dernières Aventures de Mic Mac Adam ». Il peut encore se passer des choses mais en tout cas, c’est au programme.

N – Comment s’est déroulé votre travail avec Luc Brunschwig ? Vous lui avez donné des pistes ?
André Benn – Non pas du tout. On a fait du fantastique mais Luc est allé dans un autre fantastique. Après un repérage avec Desberg, j’avais ramené des livres sur la Première Guerre mondiale. Ils sont restés plus de vingt ans dans l’armoire. Et Luc m’a dit : « J’ai des tas de trucs à dire et j’aimerais intégré le personnage dans la Guerre 14-18 ». Pas de problèmes ! J’avais la documentation. Les choses étaient dites d’avance. Ca a été assez ardu quand même. La toile de fond était assez difficile. Et puis il fallait innover en respectant la série originale. J’ai fait près de 3000 croquis de Mic Mac Adam car je voulais qu’il ressemble et qu’il ne ressemble pas dans le même temps. Pour une reprise, ce n’est pas si évident. Ce n’est pas une facilité. Au contraire. Il aurait été plus facile de faire autre chose.

N – Avec ces « Nouvelles Aventures », c’est une nouvelle tranche de la vie du personnage que nous découvrons. C’est une des grandes originalités de la série que de découvrir la vie d’un personnage dans un désordre chronologique.

André Benn – Oui. Ici, il fait plus jeune. Certaines aventures se passent en 1920-21, d’autres en 1914. J’ai été dans diverses périodes de sa vie. Rien ne m’empêchait de faire un épisode en 1935. Ca m’intéresse de me dire qu’il lui est arrivé quelque chose en 1912 et que ça le marque quand je le dessine en 1914. Il y a des moments où il est beaucoup plus dur comme quand ça se passe mal dans les « Cinq Miroirs ». Dans les « Nouvelles Aventures », Mic Mac Adam n’agit pas beaucoup. Il est dépassé par la guerre. Dans ma tête, j’ai toujours vu Mic Mac Adam comme quelqu’un qui utilise sa tête, c’est un écrivain. Mais il a quand même ce côté « punch ». Il n’a pas froid aux yeux. Il ose y aller. Mais avec 14-18, il est dépassé. Luc et moi tenions à cet aspect. Il résiste de son mieux mais il est limité. Il est ballotté au gré des événements.

Croquis pour les Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam (©Dargaud/André Benn)


N – Le découpage des « Nouvelles Aventures » rend bien le chaos de la guerre. Comment avez-vous abordé ces mises en page moins conventionnelles ?

André Benn – Au départ, on ne pensait pas faire ce récit en cinq volumes mais en deux. Je me rappelle ce que Luc m’a dit quand on a eu les premières pages définitives: « Je me demande comment tu vas tout faire tenir en deux tomes ». C’est une des raisons pour lesquelles j’ai commencé à déborder des cases. Il me fallait un maximum de place. Certaines personnes n’apprécieront peut-être pas. Dans un lectorat plus jeune, certains s’étonnent qu’on puisse trouver cette approche dans un « Mic Mac Adam ». Je n’innove pas. Il y avait déjà des débordements de cases dans « Buddy Longway » et bien d’autres. Mais dans le décentrage radical de certaines pages, je vais très loin. Il y a un côté ardu. On perd pied, mais c’est ça aussi 14-18. C’est un cauchemar. On entre dans une folie. Ce n’est peut-être pas évident mais ça fait partie du récit. Je veux traduire tout ça. Ce n’est peut-être pas la bonne approche mais c’est la mienne. On me jugera quand l’œuvre sera finie.
On me dit souvent que je suis un « classique ». Je suis un classique mais pas un académique. C’est avec le classique qu’on peut avancer, aller plus loin. Je croque des personnes dans les bistrots pour les attitudes de mes personnages. Ca aussi, c’est très loin d’être de l’académisme.

(Entretien réalisé par Nicolas Verstappen en avril 2006 – copyright Nicolas Verstappen/André Benn)

- André Benn sur le net: le site dédié
- « Les Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam » par André Benn et Luc Brunschwig, 4 tomes parus, Dargaud.
- « Les Premières Aventures de Mic Mac Adam » par André Benn et Stephen Desberg, 2 intégrales parues, Dargaud.

mercredi 5 juillet 2006

Figurine en étain WALTHERY



Produite par les étains de Virginie, cette pin up de Walthery à été réalisée pour les librairies Multi BD, Boulevard des Bulles et a-bd.com. Elle mesure 13 cm de haut et 6 de large.
Tirage de 99 exemplaires accompagnés d'un certificat numéroté et signé par Walthery.
PVP 99 euros

mardi 4 juillet 2006

Entretien avec Kevin HUIZENGA


Un entretien avec Kevin Huizenga, l'auteur de "Ganges #1" chez Vertige Graphic/Coconino Press, est désormais disponible dans notre espace alternatif: Xeroxed.

vendredi 30 juin 2006

Les Trésors de Jojo

L'été est une saison où les nouveautés BD se font rares. L'occasion de se faire plaisir en revenant sur l'un ou l'autre ouvrage sorti ces derniers mois.
Parmi ceux-ci, il en est un qui nous tient particulièrement à coeur: Les Trésors de Jojo. Ce superbe album comblera les amateurs du talentueux André Geerts. Dessins rares ou inédits, premiers gags,...

Les trésors de Jojo (éd. Sur la Pointe du Pinceau asbl) - 500 exemplaires numérotés, signés et accompagnés d'un ex-libris - 32 pages - PVP 36 eur

Nouveautés para bd fin juin 2006

Voici les nouveautés objets sortis en cette fin juin:

Aroutcheff

Cadillac Canardo - 666 exemplaires - 520 eur
Porsche Ric Hochet - 666 exemplaires - 500 eur
Camion Blake & Mortimer - 666 exemplaires - 540 eur

Attakus

General Grievous - 1500 exemplaires - 450 eur

Fariboles

Demesmaeker - 750 exemplaires - 250 eur

jeudi 29 juin 2006

Bientôt le 50ème album des Tuniques Bleues

Prévu pour le mois de septembre, le 50ème album des aventures des Tuniques Bleues verra le grand retour de Cancrelat.
Outre le traditionnel ex-libris, nous préparons un ouvrage surprise. Plus d'infos à la rentrée...


En attendant, vous pouvez vous ruer sur L'Atelier de Willy Lambil, un superbe ouvrage édité par Philippe Cauvin (qui avait déjà réalisé la Monographie Lambil parue aux éditions Toth) et qui reprend un ensemble de photos de l'atelier du dessinateur ainsi que divers dessins et commentaires qui vous dévoilent la création d'un album.
Un ex-libris numéroté et signé accompagne l'ouvrage.
Tirage 199 exemplaires numérotés et signés - Dos toilé - PVP 60 euros

mardi 27 juin 2006

Séance de dédicaces : Adrien FLOCH/David LLOYD (01/07/06)


Les Naufragés d'Ythaq tome 3 (copyright Arleston/Floch/Soleil) -

Adrien FLOCH, le dessinateur des Naufragés d'Ythaq (3 tomes chez Soleil), et David LLOYD, le dessinateur de V pour Vendetta (Delcourt) et l'auteur de Kickback (Carabas) nous feront le plaisir de dédicacer leurs albums ce samedi 1er juillet 2006. Le rendez-vous est fixé à la Bulle d'Or entre 15h. et 18h. La réservation à la séance est vivement souhaitée (par téléphone au 02/513.72.35 ou par mail via goldenchronicles@yahoo.fr).

V pour Vendetta (copyright Moore/LLoyd/Delcourt) - Kickback (copyright Lloyd/Carabas)

 
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