mardi 12 décembre 2006

Notre album de l'année 2006


© 2006 Le Roux/Brunschwig/Futuropolis

Nous avions déjà sélectionné le premier tome de "La Mémoire dans les Poches" comme notre album préféré du premier semestre 2006. Il confirme sa position au second semestre et c'est avec beaucoup de plaisir que nous vous le recommandons à nouveau. Cet ouvrage fait l'unanimité au sein de notre équipe qui a été touchée par l'intelligence de son propos. Comme "Le Combat Ordinaire" de Manu Larcenet (Dargaud), "Julien Boisvert" de Dieter & Plessix (Delcourt) ou "Le Bar du Vieux Français" de Stassen & Lapière (Dupuis), cet album parvient à aborder un sujet difficile au travers de personnages touchants et justes. Luc Brunschwig ("Le Pouvoir des Innocents" & "L'Esprit de Warren" chez Delcourt) développe une superbe réflexion sur le thème de la différence qu'elle soit religieuse, ethnique ou culturelle.


"Sidoine et Rosalie Letignal et leur fils Laurent forment un trio « ordinaire ». Des gens comme tant d'autres, se débattant au quotidien dans une société à laquelle ils essaient d'apporter un peu d'humanité, un peu de leur chaleur, modestement. Or c'est précisément aux limites et aux contradictions de leur humanité qu'ils vont tous les trois se retrouver confrontés. Absolument rien ni personne ne pourra empêcher l'implosion totale de leur cellule familiale que tout le monde s'imaginait pourtant « indestructible »... Par petites touches, Luc Brunschwig s'ingénie à nous mettre dans la peau de chacun des personnages. Le dessin d'Étienne Le Roux donne à ce récit émouvant toute la mesure de ces liens minuscules et fragiles, de cette intimité exceptionnelle" (source: Futuropolis).

Prix éditeur: 15.90 eur. - Notre prix: 14.40 eur.

Quelques coups de coeur de l'année 2006


© 2006 Dargaud/Dupuis/Futuropolis & auteurs respectifs
"Le Retour à la Terre" (intégrale 1) de Ferri & Larcenet chez Dargaud
Le site: ICI. Prix éditeur: 29.00 eur. - Notre prix: 23.20 eur.
"Muchacho" (tome 2) d'Emmanuel Lepage chez Dupuis (Aire Libre)
Le site: ICI. Prix éditeur: 14.00 eur. - Notre prix: 11.20 eur.
"Un Homme est Mort" (one-shot) de Kris & Davodeau chez Futuropolis
Notre chronique: ICI. Prix éditeur: 15.00 eur. - Notre prix: 12.00 eur.

© 2006 Gallimard Jeunesse/Casterman/Dupuis & auteurs respectifs
"Aya de Yopougon" (tome 2) de Oubrerie & Abouet chez Gallimard Jeunesse
Le site: ICI. Prix éditeur: 15.50 eur. - Notre prix: 14.00 eur.
"Histoire Couleur Terre" (tomes 1 & 2) de Kim Dong-Hwa chez Casterman (Ecritures)
Le site: ICI. Prix éditeur: 15.95 eur/p. - Notre prix: 14.40 eur/p.
"Quintett" (tomes 3 & 4) de Giroud, Kraehn & Cuzor chez Dupuis (Empreintes)
Le site: ICI. Prix éditeur: 13.50 eur/p. - Notre prix: 12.20 eur/p.



© 2006 Delcourt/Dargaud/Delcourt & auteurs respectifs
"V pour Vendetta" (intégrale - réédition) de Moore & Lloyd chez Delcourt
Notre chronique: ICI. Prix éditeur: 41.25 eur. - Notre prix: 37.20 eur.
"Les Cinq Conteurs de Bagdad" (one-shot) de Vehlmann & Duchazeau chez Dargaud (Long Courrier)
Notre chronique: ICI. Prix éditeur: 13.50 eur. - Notre prix: 12.20 eur.
"Black Hole" (intégrale) de Burns chez Delcourt (Contrebande)
Le site: ICI. Prix éditeur: 30.85 eur. - Notre prix: 27.80 eur.

Albums favoris du second semestre 2006

© 2006 Gallimard Jeunesse/Dargaud & auteurs respectifs


Avec trois voix sur quatre (cfr. plus bas), "Aya de Yopougon" et "Les Cinq Conteurs de Bagdad" s'inscrivent comme nos deux albums favoris de ce second semestre 2006. Ils nous invitent à réaliser deux voyages; le premier en Côte d'Ivoire en 1978 et le second au temps des califes. Le dépaysement est garanti !

"Aya de Yopougon" (tome 2) de Oubrerie & Abouet chez Gallimard Jeunesse (Bayou)
Le site: ICI. Prix éditeur: 15.50 eur. - Notre prix: 14.00 eur.

"Les Cinq Conteurs de Bagdad" (one-shot) de Vehlmann & Duchazeau chez Dargaud (Long Courrier)
Notre chronique: ICI. Prix éditeur: 13.50 eur. - Notre prix: 12.20 eur.

Les "Top 10" du second semestre 2006

Sandra, Bernard, Nicolas et Thierry vous proposent de découvrir leurs dix albums favoris de ce second semestre 2006.

Les titres en bleu ont été sélectionnés par plusieurs membres de l'équipe.
Nos sélections du premier semestre sont aussi disponibles ICI.

Sandra
1. All my Darling Daughters, de Fumi Yoshinaga, Casterman (Sakka)
2. Muchacho t.2, Lepage, Dupuis (Aire Libre)
3. Le Retour à la Terre (intégrale), Ferri & Larcenet, Dargaud
4. Sibylline t.2, Macherot & Taymans, Editions Flouzemaker
5. Histoire Couleur Terre t.1&2, Kim Dong Hwa, Casterman (Ecritures)
6. Les Petits Riens t.1, Trondheim, Delcourt (Shampooing)
7. La Marie en Plastique t.1, Prudhomme & Rabaté, Futuropolis
8. Un Homme est Mort, Kris & Davodeau, Futuropolis
9. Aya de Yopougon t.2, Abouet & Oubrerie, Gallimard Jeunesse (Bayou)
10. Jojo t.16, Geerts, Dupuis (Tous Publics)
10bis. Corée, collectif, Casterman (Ecritures)

Bernard
1. Muchacho t.2
, Lepage, Dupuis (Aire Libre)
2. Quintett t.4, Giroud & Kraehn, Dupuis (Empreintes)
3. Lady S. t.3, Van Hamme & Aymond, Dupuis (Repérages)
4. Le Secret de l’Etrangleur, Tardi & Siniac, Casterman
5. Millésimes Chlorophylle, Macherot, Le Lombard (Millésimes)
6. Aya de Yopougon t.2, Abouet & Oubrerie, Gallimard Jeunesse (Bayou)
7. Jojo t.16, Geerts, Dupuis (Tous Publics)
8. Manhole t.2, Tetsuya Tsutsui, Ki-oon
9. Les Cinq Conteurs de Bagdad, Vehlmann & Duchazeau, Dargaud (Long Courrier)
10. Bouncer t.5, Boucq & Jodorowsky, Les Humanoïdes Associés

Nicolas
1. Les Cinq Conteurs de Bagdad, Vehlmann & Duchazeau, Dargaud (Long Courrier)
2. "S.", Gipi, Vertige Graphic/Coconino Press (Moby Duck)
3. Le Retour à la Terre (intégrale), Ferri & Larcenet, Dargaud
4. Malédictions, Huizenga, Vertige Graphic/Coconino Press
5. Un Homme est Mort, Kris & Davodeau, Futuropolis
6. Histoire Couleur Terre t.1&2, Kim Dong Hwa, Casterman (Ecritures)
7. Chaque Chose, Julien Neel, Gallimard Jeunesse (Bayou)
8. Aya de Yopougon t.2, Abouet & Oubrerie, Gallimard Jeunesse (Bayou)
9. J’ai tué Adolf Hitler, Jason, Carabas
10. Lucha Libre t.1&2 (collectif), Humanoïdes Associés
10bis. Holmes t.1, Brunschwig & Cecil, Futuropolis (32)

Thierry
1. West t.3
, Dorison & Rossi, Dargaud
2. Jérôme K. Jérôme Bloche t.19, Dodier, Dupuis (Repérages)
3. Le Secret de L'Etrangleur, Tardi & Siniac, Casterman
4. Le long Voyage de Léna, Christin & Juillard, Dargaud (Long Courrier)
5. La Loi du Kanun t.2, Manini & Chevereau, Glénat (Grafica)
6. Henri Désiré Landru, Chabouté, Vents d'Ouest (Intégra)
7. Sir Arthur Benton t.3, Tarek & Perger, Emmanuel Proust (Trilogies)
8. Les Cinq Conteurs de Bagdad, Vehlmann & Duchazeau, Dargaud (Long Courrier)
9. Le Grand Siècle t.1, Andriveau, Delcourt (Conquistador)
10. Holmes t.1, Brunschwig & Cecil, Futuropolis (32)

dimanche 3 décembre 2006

Portfolio "Tuniques Bleues"

© 2006 Lambil/Cauvin/Dupuis

A l'occasion de la sortie du 50ème album des aventures des Tuniques Bleues, neuf auteurs, tous inconditionnels de la série, ont souhaité rendre hommage à Willy Lambil et Raoul Cauvin. Chacun ayant mis en image de façon très personnelle sa vision de la série, le résultat est parfois surprenant...

© 2006 Lambil/Cauvin/Dupuis

Ces hommages sont signés Pierre Alary, Denis Bodart, Guillaume Bouzard, René Follet, Simon & Jean Léturgie, Félix Meynet, Walter Minus et François Walthéry.

Tirage de 250 exemplaires. Dimensions : 26 x 36 cm. Ce portfolio est disponible au prix de 89 euros.

© 2006 Lambil/Cauvin/Dupuis

Ce portfolio contient aussi cinq aquarelles de Lambil ainsi que plusieurs croquis préparatoires, projets de couverture, calques et l'élaboration d'une planche du 50ème album des "Tuniques Bleues" sur base du découpage de Raoul Cauvin.

Il est signé par Lambil, Cauvin et les auteurs des hommages.

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L'équipe de la Bulle d'Or caricaturée par L.C. (© 2006 La Bulle d'Or)

samedi 2 décembre 2006

Le boîtier "Muchacho" est arrivé !

© 2006 Lepage/Dupuis/Canal BD


Après les coffrets du "Secret de L'Etrangleur" (de Tardi & Sieurac) et du "Magasin Général" (de Loisel & Tripp), les libraires Canal BD vous proposent de découvrir le boîtier réalisé à l'occasion de la sortie du second tome de "Muchacho". Il vous permettra de réunir les deux parties du somptueux diptyque écrit et dessiné par Emmanuel Lepage (Dupuis).

Ce coffret est accompagné d'un mini-portfolio de 6 images tirées des carnets de l'auteur (quatre tirés à part et deux signets). Ce boîtier est une exclusivité des librairies Canal BD. Son tirage est limité à 3000 exemplaires. Il est disponible au prix de 7.95 eur.


© 2006 Lepage/Dupuis/Canal BD

lundi 20 novembre 2006

Entretien avec Yann & Berthet

Poison Ivy tome 1 - Berthet & Yann - © 2006 Yann/Berthet/Dargaud


Est-il encore besoin de présenter le duo Yann/Berthet ? Leur série Pin-Up, qui compte déjà neuf volets (Dargaud), est connue de tous les amateurs de Bande Dessinée.
Ces deux auteurs se sont permis une petite incartade en travaillant sur les deux tomes de Yoni parus chez Dupuis. Ce diptyque s’éloigne de l’univers de leur collaboration précédente puisqu’il nous invite dans un récit d’anticipation dont certains codes ont été empruntés aux récits de super-héros. Ces codes se retrouvent aussi dans leur nouveau projet baptisé : Poison Ivy (Dargaud). Cette série nous replonge dans l’univers familier de Pin-Up, celui de l’Amérique à l’aube de la seconde Guerre Mondiale, mais avec un ton radicalement différent. L’humour et la dérision y sont omniprésents pour le plus grand plaisir des amateurs du genre !
Dans l’entretien qui suit, Yann et Berthet reviennent sur l’élaboration de cette série qui trouve ses origines dans un hommage qu’ils avaient rendu à un personnage emblématique de la bande dessinée américaine : Captain America !
Deux cases tirées de l'anthologie Captain America: Rouge, Blanc & Bleu © Marvel France

Nicolas : Comment avez-vous été abordé pour travailler sur ce récit de Captain America ?

Berthet : De manière assez simple en fait. J’ai reçu un coup de téléphone d’un des éditeurs de Marvel. Il avait eu l’occasion de lire Pin-Up en anglais et il nous proposait d’écrire une histoire dans ce contexte-là. On connaissait mal le personnage mais l’idée d’avoir quelques planches éditées par Marvel nous semblait amusante. On a traité ce récit de manière plus humoristique que dans Pin-Up. En réalisant ces pages, nous nous sommes rendus compte que nous nous plaisions dans ce genre de registre. Cette expérience influencera les choix que nous ferons par la suite.

N : Vous conserverez le concept de « super-héroïne » pour les séries Yoni et Poison Ivy. Vous connaissiez bien cet univers ?

Berthet : Le concept nous plaisait beaucoup. Je lisais des aventures de super-héros quand j’avais 15-16 ans. Mais je ne les suivais plus vraiment depuis.

Yann : Nous avons conservé cet aspect mais notre approche reste différente. Dans Poison Ivy, nous sommes loin de la logique des super-pouvoirs. Nous démarrons une aventure classique où tout est expliqué. On conserve un univers franco-belge, sans cape ni collants.
Un des deux libris du tirage spécial de Yoni tome 1 réalisé par Multi BD & Boulevard des Bulles
© Dupuis/Yann/Berthet

N : Sur ces planches de Captain America, vous avez aussi travaillé avec un autre rythme, plus rapide. Cet aspect semble vous avoir attiré.

Berthet : Oui, ce type de dessin permet une plus grande rapidité. J’ai à nouveau perdu ce rythme sur Yoni car il y avait bien plus de décor que sur Captain America.

Yann : Yoni tenait de l’envie de tenter une nouvelle expérience après Captain America. Mais le dessin plus réaliste de Yoni ne correspondait pas au type d’humour que nous avions envie d’utiliser.

Berthet : Avec Poison Ivy, nous reprenions le personnage qui apparaissait dans des strips humoristiques placés dans les albums Pin-Up. Si on donnait à ce personnage sa propre série, il me semblait évident que nous travaillerions avec un style graphique moins réaliste. Celui-ci correspond mieux aux gags de Yann et à ceux que je rajoute.

N : L’univers de Poison Ivy a-t-il été compliqué à mettre en place ?

Yann : Non. C’est une période sur laquelle nous avons déjà beaucoup travaillé. Nous conservons nos références principales, celles de l’Amérique et de la seconde guerre mondiale.

N : Le personnage de Poison Ivy est par contre fort différent quand nous le découvrons dans sa propre série. Dans Pin-Up, elle est une véritable icône glamour, mais ici elle apparaît comme une jeune sauvageonne qui n’a pas encore son physique d’adulte. Etait-ce un traitement volontaire ?

Berthet : Nous voulions prendre ce personnage à ses débuts et montrer comment il a évolué, comment il a obtenu ses pouvoirs. Mais ce personnage nous échappe aussi un peu car nous ignorons s’il va devenir aussi « vamp » que dans Pin-Up. Les lecteurs attendent du glamour, une femme plus sexy mais nous avons envie de lui donner sa propre vie ; une vie qui doit donc nous échapper en partie. Son physique change déjà au cours du premier album puisqu’elle se féminise dans la séquence du désenvoûtement. Nous ne voulions pas écrire les aventures d’une héroïne en culottes courtes mais je veux néanmoins la garder encore un peu ado (comme sur la quatrième de couverture). Elle changera peut-être après.
Poison Ivy sur la quatrième de couverture - © 2006 Dargaud/Yann/Berthet

N : Comment est venue l’idée de créer ce spin-off de Pin-Up ?

Berthet : Nous ne voulions pas vraiment lier les deux séries. C’est avant tout un clin d’œil plus qu’une série parallèle. Nous aimerions que cette série soit abordée comme une nouvelle série. On aimerait qu’elle s’écarte le plus possible de Pin-Up.

Yann : Il existe d’ailleurs une confusion. Certains lecteurs pensent qu’il s’agit de la jeunesse de Dottie (ndlr : un personnage qui sert de modèle au dessinateur des gags de Poison Ivy dans la série Pin-Up). Mais ce n’est pas le cas. Poison Ivy doit avoir son autonomie.
Poison Ivy dans un strip de la série Pin-Up - © Dargaud/Yann/Berthet

N : Comment envisagez-vous cette série dans le temps ?

Berthet : Le premier récit se déroule sur deux albums car nous avions besoin d’un album pour la mise en place. Le second tome concernera la première mission à proprement parler. Nous envisageons une deuxième mission qui sera en un tome.

Yann : On n’envisage pas. Je travaille déjà dessus !

« Les Exploits de Poison Ivy » tome 1 (Fleur de Bayou), Yann & Berthet, éditions Dargaud. Prix éditeur: 9.80 eur - notre prix: 7.90 eur.

(Entretien réalisé en octobre 2006 par Nicolas Verstappen pour le White Night Magazine. Un grand merci à Yann, Berthet et aux éditions Dargaud. © 2006 N Verstappen/WNM).



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dimanche 12 novembre 2006

Tirage de Tête "Djinn" (tomes 5 & 6)


© 2006 Miralles/Dufaux/Dargaud/Multi BD

Edité en collaboration avec la librairie Boulevard des Bulles (Paris), ce Tirage de Tête reprend sous une couverture inédite l’intégralité des planches couleur des volumes 5 et 6 de la série. Il reprend en outre 4 pages de calques et 12 pages de croquis. L’album est numéroté et signé par Dufaux et Miralles. Deux ex-libris sérigraphiés, numérotés et signés par Miralles accompagnent le tout. Tirage de 440 exemplaires. Ses dimensions sont de 26 sur 36 cm. Il est disponible au prix de 145 euros.



© 2006 Miralles/Dufaux/Dargaud/Multi BD

A noter qu’il nous reste encore quelques exemplaires des T.T. reprenant les volumes 3&4 (également vendus 145 euros pièce). Le premier T.T. (volumes 1&2) est épuisé.

Statuette "Djinn"



© 2006 Miralles/Dufaux/Dargaud/Boulevard
des Bulles/Fariboles


Cette statuette a été sculptée par Pascal Rodier et produite par Fariboles pour la librairie Boulevard des Bulles (Paris)

Son tirage est de 125 exemplaires et ses dimensions sont les suivantes: longueur 25 cm, largeur 20 cm, hauteur 17 cm. Elle est vendue au prix de 720 euros

Séance de dédicaces: P. LYFOUNG & P. OGAKI

© 2006 Delcourt & les auteurs respectifs
Patricia LYFOUNG (La Rose Ecarlate t.1 & 2 chez Delcourt) et Philippe OGAKI (Les Guerriers du Silence t.1 & 2 chez Delcourt - scén. d'Algésiras) nous feront le plaisir de venir dédicacer leurs albums à la Bulle d'Or. Les auteurs seront présents à la boutique pour cette séance le jeudi 30 novembre 2006 entre 15 et 18 h. Inscription au 02/513.72.35 (La Bulle d'Or).

Le boîtier "Magasin Général" est arrivé !


© 2006 Canal BD/Casterman - Loisel & Tripp

Le coffret "Magasin Général" est désormais disponible.
Il a été réalisé à l'occasion de la sortie du deuxième opus de cette série (Loisel & Tripp chez Casterman) par les librairies du réseau Canal BD. Ce coffret permet de réunir les deux premiers albums de Magasin Général. Une reproduction 60x70 cm, pliée comme une carte routière, met en exergue le plan de situation de la Paroisse de Notre-Dame-Des-Lacs. Un deuxième coffret réunira les deux derniers volumes de cette tétralogie.
Ce coffret est en tirage limité (exclusivité Canal BD) et vendu au prix de 7.95 eur.
Le second tome de Magasin Général est disponible au prix de 11.20 eur. (au lieu du prix éditeur de 13.95 eur.).

samedi 28 octobre 2006

Coups de coeur : octobre 2006

© 2006 Futuropolis/Dargaud/Bamboo & auteurs respectifs

Un Homme est Mort de Kris & Davodeau chez Futuropolis
Ce superbe album relate l'affrontement tragique qui opposa des manifestants ouvriers aux forces de l'ordre à Brest en 1950. Il évoque surtout le film de contestation qui fut tourné suite à la mort d'un gréviste lors d'une manifestation. Ce film et le poème d'Eluard qui lui sert de commentaire auront une destinée fabuleuse qui bouleversera de nombreuses vies. Si un homme est mort ce jour-là, on peut aussi dire qu'un chef d'oeuvre du Neuvième Art venait de voir le jour. L'album rend hommage à cette oeuvre et à son réalisateur avec justesse et émotion.
En un volume. Le prix éditeur: 15.00 eur. - Notre prix: 12.00 eur.

Les Cinq Conteurs de Bagdad de Vehlmann & Duchazeau chez Dargaud (collection Long Courrier)
Lorsque le Calife de Bagdad décide d'organiser un concours de contes, mille et un candidats se présentent. La vainqueur connaîtra la gloire, le plus mauvais d'entre eux sera mis à mort! Les cinq conteurs favoris décident de se préparer à cette joute en parcourant le monde à la découverte d'histoires cruelles, drôles, poétiques ou absurdes mais toujours extraordinaires. Tous les ingrédients du conte et du récit d'aventure se lient pour former un très bel album au ton des plus atypiques.
En un volume. Le prix éditeur: 13.50 eur. - Notre prix: 12.20 eur.

Box #1 d'Alain Mounier chez Bamboo Edition (collection Grand Angle)
Après Sam Lawry ou Thomas Silane, c'est au tour de Box de s'inscrire comme l'une des séries les plus prometteuses de la collection Grand Angle. Ce thriller d'espionnage nous emmène sur les traces d'une boîte mystérieuse que les services secrets des plus grandes puissances tentent de localiser. Ce boîtier renferme en effet un pouvoir qui pourrait menacer l'équilibre et la sécurité de nombreuses nations. Mais l'auteur nous propose avant tout de découvrir l'impact qu'aura cet objet sur la vie d'une jeune indienne qui a eu le malheur de croiser sa route.
Premier tome d'un cycle de trois volumes. Prix éditeur: 13.30 eur. - Notre prix: 12.00 eur.

Beaux-Livres: octobre 2006

© 2006 Daniel Maghen/Panama/Casterman & auteurs respectifs

Ce mois d'octobre aura été riche en parution de beaux ouvrages. Nous avons choisi de vous en présenter trois.

Entracte d'André Juillard chez Daniel Maghen
Daniel Maghen nous propose de découvrir les coulisses de l'oeuvre d'André Juillard sur 432 pages (cahiers cousus, dos toilé, édité sur papier de création). Dans ce parcours étonnant et hétéroclite, les personnages - des cowboys, des chevaliers, des corsaires, des indiens et des femmes, surtout des femmes ! - se côtoient au fil des pages, accompagnés du récit de leur créateur, en nous dévoilant des confidences par petites touches.
Prix éditeur: 55.00 eur. - Notre prix: 49.50 eur.

Tout l'Univers (ou presque...) de Dupuy & Berberian aux éditions du Panama
Tout l’Univers de Dupuy et Berberian retrace l’intégralité (ou presque) de leur travail graphique, et porte un regard rétrospectif sur près de 25 ans de travail. Sa richesse iconographique, agrémentée de notes de travail, d’anecdotes et remarques diverses des auteurs, en fait un ouvrage de référence.
Prix éditeur: 28.00 eur. - Notre prix: 25.20 eur.

Version luxe du Secret de l'Etrangleur de Tardi & Siniac chez Casterman
Cette édition propose, en complément de l'album proprement dit, un DVD inédit. Il contient un documentaire consacré à l'élaboration du Secret de l'Etrangleur ainsi que divers bonus éclairant la démarche créative et graphique de Tardi. Grand format.
Prix éditeur: 29.00 eur. - Notre prix: 23.20 eur.

P.S.: le boîtier Canal BD du Secret de l'Etrangleur est à nouveau disponible à la Bulle d'Or

Making Of de "Holmes"


© 2006 Futuropolis - Cecil & Brunschwig

Les éditions Futuropolis offrent à tout acheteur de 3 épisodes de la collection "32", le Making Of de Holmes. Ce Making Of est une véritable avant-première de la nouvelle série de Cecil & Brunschwig dont le premier épisode est prévu pour le mois de novembre. Il contient le découpage complet de Cecil, accompagné de crayonnés et de recherches inédites. Ce livret est édité en tirage limité.
Les épisodes de la collection "32" sont vendus au prix de 4.90 eur.

dimanche 22 octobre 2006

Ex-libris du Festival Soleil

Le Festival Soleil "édition 2006" vient de se clore. Nous remercions l'éditeur et ses auteurs pour cet événement et vous proposons de découvrir les quatre ex-libris qui ont été conçus à cette occasion. Les illustrations sont réalisées par Genet (Samurai), Keramidas (Luuna), Alary (Belladone) & Floch (Les Naufragés d'Ythaq). Chaque ex-libris est signé, numéroté et disponible au prix de 8 euros. Le tirage est de 75 exemplaires par ex-libris, soit de 25 exemplaires pour chacune des 3 librairies participantes au Festival. Avis aux amateurs!

© 2006 Editions Soleil/Genet/Keramidas/Alary/Floch

jeudi 5 octobre 2006

Entretien avec Herval

Couverture de Tiffany #1 - © 2006 Herval/Yann/Delcourt
Herval, le dessinateur du premier tome de Tiffany paru chez Delcourt, nous fait le plaisir de répondre à quelques questions sur la genèse de cette série (avec la participation de Yann, son scénariste). Au travers de ce court entretien, vous pourrez découvrir un peu du mystère qui entoure le personnage central de cet album. Tiffany est en effet la descendante du frère de Jeanne D'Arc. La Pucelle d'Orléans lui a légué son étrange pouvoir; celui d'entendre des voix ou plutôt de lire dans les pensées...

Nicolas (à Herval) - Quel a été votre parcours avant d'arriver dans le monde de la Bande Dessinée?

Herval - Je me suis assez mal orienté dans mes études. Je voulais faire du dessin, et à la place, je suis allé en fac étudier les Lettres Modernes ! J'ai corrigé le tir en commençant à travailler. Je me suis retrouvé dans une agence de communication, à cumuler différents postes: maquettiste, roughman, directeur artistique. Ca m'a appris pas mal de choses, mais pour le dessin, j'ai dû me débrouiller. Je peux dire que je suis essentiellement autodidacte.Aujourd'hui, je travaille toujours dans la pub, pour des raisons essentiellement alimentaires! Mais ma véritable passion a toujours été la BD. J'essayais d'en faire quand je pouvais, le soir en rentrant, et les week-ends. C'est comme ça que j'ai fait mon premier album, Captain Pirate, paru chez Nucléa. Mais à ce rythme là, ça m'a pris un temps fou! J'ai mis au moins 2 ans à le faire! Et ça ne m'a pas rapporté grand chose, à part beaucoup de fatigue, et la joie de faire plaisir aux rares enfants qui l'ont lu. J'ai accusé le coup un certain temps, et puis j'ai persévéré. Mon style a évolué, aussi. Maintenant, je me suis mieux organisé pour continuer à développer une activité BD en parallèle. Je travaille à mi-temps: mi-Com, mi-BD. Mais toujours plus pour la BD. Et j'aimerais bien continuer.


N. (à Herval) - Dans un entretien pour Bodoï, Yann signale que vous l'avez "inondé de dessins". Vous désiriez travailler spécifiquement avec ce scénariste?


Herval - Oui, pour moi, Yann est une sorte de monstre sacré de la BD! Un des scénaristes les plus incontournables de sa génération. J'étais fan des Innommables, de Bob Marone, de Celestin Speculoos... Mais je suis quasi-débutant dans le domaine de la BD et je pensais que je n'avais guère le niveau pour avoir une chance de travailler avec lui. Et puis, sur le conseil d'un copain, je me suis risqué à lui envoyer un dossier avec quelques dessins, et à ma grande surprise, ça l'a suffisamment intéressé pour qu'il me passe un coup de fil! A partir de là, je ne l'ai plus lâché! On a tourné autour de quelques projets. Je lui envoyais régulièrement des croquis, des recherches. Ca nous a permis de mieux faire connaissance.


N. (à Yann)- Qu’est-ce qui vous a interpellé dans le dessin d’Herval ?

Yann - Le même aspect que développe Balac en parlant du dessin de Joël Parnotte dans votre entretien précédent. Le dessin d’Herval est expressif. Il me permet d’éviter les répétitions. Les attitudes et les visages de ses personnages font passer énormément de choses. C’est ce que je recherche chez un dessinateur.

N. (à Yann) - Les personnages féminins prennent de plus en plus de place dans vos récits par rapport à vos débuts (avec Tiffany, Dottie, Yoni et Alix dans Tigresse Blanche). Pourquoi les femmes prennent-elles le pas ?

Yann - La vraie vérité vraie, c’est que je suis marié depuis une dizaine d’années et que j’ai encore quelques attirances. Elles s’expriment au travers du monde virtuel de la BD. C’est une manière un peu détournée de fréquenter tout un tas de jolies filles, de me glisser dans leur peau et de les animer sans rendre jalouse mon épouse.


N. (à Herval) - Comment est né ce personnage de Tiffany? A-t-il été difficile de lui donner son apparence définitive?
Herval - Je crois que le synopsis de Tiffany dormait dans un tiroir, jusqu'à ce que Yann songe à me le proposer. J'ai été immédiatement séduit par cette héroïne fraîche et élégante. Audrey Hepburn est une référence indéniable pour ce personnage. Je m'en suis fortement inspiré pour lui donner son apparence, qui n'est peut-être pas tout à fait définitive, d'ailleurs. J'ai encore des hésitations sur sa coupe de cheveux... Disons qu'elle adore en changer! Et puis il faut que je travaille davantage sur sa garde-robe. En ce moment, je potasse activement la rubrique mode des magazines féminins!

N. (à Yann) - J’ai lu dans un entretien vous envisagiez Tiffany comme votre premier "shojo" (manga pour jeunes femmes). Avez-vous travaillé en envisageant un lectorat qui serait plus particulièrement féminin?

Yann - Quand je discute avec d’autres scénaristes, ils me disent tous la même chose ; ils travaillent pour eux-mêmes. En gros ils sont leur propre spectateur. Dans un film de Mankiewicz, on voit un chef d’orchestre qui dirige des musiciens qui sont tous ses doubles. Les gens se lèvent dans la salle, émus aux larmes. Ce public aussi n’est formé que par ses doubles. C’est la métaphore totale de lui-même applaudi par lui-même. C’est le comble de l’Ego. On n’a jamais fait mieux pour évoquer le narcissisme de la création. J’écris donc pour moi avant tout. J’ai simplement voulu jouer avec les codes d’un genre comme le shôjo.


N. (à Herval) - Avez-vous aussi abordé cet album avec une approche plus « féminine » ?

Herval - Tiffany est avant tout une série grand public, mais il est vrai qu'on espère que les lectrices y seront sensibles ! Yann a vraiment développé dans cette histoire des personnages et des thèmes très féminins. Et puis, avec Tiffany, on peut dire qu'on va à l'encontre des héroïnes "musclées" type Lara Croft, ou des femmes-flic avec le revolver à portée de main. Ici, point d'artillerie lourde! A l'image de l'escrime, on évolue dans un univers plus raffiné. Et Tiffany fait surtout travailler ses méninges. D'ailleurs, elle a un don: elle peut lire dans les pensées des autres. Le problème, c'est que ça ne marche plus quand elle tombe amoureuse... Mais en toutes circonstances, elle reste très féminine, élégante, racée.C'est cette image que j'ai voulu véhiculer avec mes dessins.

N. (à Herval) - A-t-il été difficile de garder une mise en page aérée alors que vous deviez intégrer des "bulles de pensées" en plus des dialogues?

Herval - Non, il n'y a pas eu de problème particulier, car à aucun moment -il me semble- les "bulles de pensées" ne sont venues s'ajouter aux "bulles de dialogues" dans une même case. Sinon c'est vrai, cela aurait donné une impression de cacophonie et de cases surchargées! C'est principalement au moment où ils ne parlent pas, que Tiffany "entend" les pensées des gens. Ca met l'accent sur ces moments particuliers où Tiffany utilise son don. Il y en a d'ailleurs relativement peu au cours de notre histoire.


N. - Etiez-vous familier avec l'univers de l'escrime ou a-t-il fallu entièrement vous documenter pour la série?

Herval - Effectivement, il a fallu que je me penche sur le sujet, car je ne connaissais rien à l'escrime ! Yann m'a bien aidé en me fournissant pas mal de doc. Et puis sur internet, les sites de clubs avec des galeries photos sont une vraie mine ! Malgré cela, j'ai encore tellement de choses à apprendre... J'espère que ça ne se voit pas trop sur les dessins, et que les escrimeurs seront indulgents! Je me suis rendu compte, en outre, que l'escrime est assez difficile à "mettre en cases". La distance moyenne entre deux escrimeurs qui s'affrontent implique souvent de montrer leurs actions dans des plans larges, des cases horizontales. Pour avoir des cadrages plus serrés, il faut les montrer de trois-quart, user de plongées et de contre -plongées...
C'est parfois un peu "casse-tête", mais j'aime bien étudier différents angles, et trouver des solutions!

N. (à Herval) - Yann travaille généralement en découpant les planches à l'avance. Ce système vous a-t-il facilité la tâche?

Herval - Disons que le découpage fait normalement partie de son travail, mais avant de commencer à travailler ensemble, la première chose qu'il m'a demandée, c'est si je préférais qu'il me fournisse un découpage écrit ou un découpage dessiné. Le dessiner, même très succinctement, lui évite de longues descriptions. Et ses dessins sont extrêmement expressifs. Moi, j'aime bien le découvrir comme ça. C'est une base pour visualiser la page. Après, on en discute. L'important pour moi, et pour lui, c'est de ne pas rester "bloqué" sur ses choix, d'arriver à me forger mes propres images et lui proposer d'autres alternatives éventuellement.


N. - Comment votre choix s'est-il porté sur les éditions Delcourt pour cette série?

Herval - Yann m'a parlé de Tiffany alors qu'il en avait déjà discuté avec Thierry Joor, directeur editorial chez Delcourt. C'était un projet en attente de dessinateur. Moi, j'ai eu le coup de foudre pour cette histoire, ça n'a donc pas traîné : je suis allé me présenter auprès de Thierry, j'ai fait 2, 3 pages d'essais qui l'ont convaincu, et l'affaire s'est conclue assez rapidement. C'était parti pour Tiffany!

N. - A qui nous souhaitons une belle carrière de détective! Je conclurai ce court entretien par quelques remerciements. A Herval tout d'abord pour sa gentillesse et sa disponibilité. Un grand merci aussi à Yann pour sa participation!


Entretien réalisé en septembre/octobre 2006
© 2006 Yann/Herval/Verstappen
Tous les crayonnés de cet entretien sont © 2006 Herval/Delcourt

mardi 26 septembre 2006

Entretien avec Balac & Joël Parnotte

Couverture du Sang des Porphyre tome 1 (© Parnotte/Balac/Dargaud)

C'est avec grand plaisir que nous vous proposons cet entretetien avec Balac et Joël Parnotte. Avant même Le Sang des Porphyre, ces deux auteurs nous ont en effet offert de superbes albums. Balac est bien entendu le scénariste à l'origine de la mythique saga des Sambre (chez Glénat avec Yslaire). Joël Parnotte, de son côté, a travaillé sur l'excellente série des Aquanautes (chez Soleil avec Vincent Mallié) et sur le one-shot Un Pas vers les Etoiles (chez Soleil avec Jérôme Félix). C'est donc un peu intimidé que je suis parti à la rencontre des deux hommes. Ils nous dévoilent dans l'entretien qui suit quelques aspects de leur collaboration sur le premier tome du Sang des Porphyre qui vient de paraître aux éditions Dargaud. Vous découvrirez ainsi comment leurs talents respectifs se sont conjugés pour faire de cette nouvelle série l'une des plus belles réussites de la rentrée.

Nicolas (à Balac) - Vous avez travaillé sur de nombreuses séries avant d’écrire Sambre. Vous avez choisi de prendre le pseudonyme de « Balac » en entamant cette série car le style n’était pas humoristique comme dans vos œuvres précédentes. Vous revenez avec ce pseudonyme aujourd’hui. Est-ce une manière de dire au public qu’il peut s’attendre à retrouver la veine ‘romantique’ des Sambre dans le Sang des Porphyre ?

Balac - Exactement. Le premier Sambre a servi de franc-tireur. J’ai pris ce pseudonyme pour montrer un style de narration un peu différent de tout ce que j’avais pu faire auparavant et qui était toujours cynique et humoristique. Dans le Sang des Porphyre, il n’y a pas de cynisme du tout. Les professionnels savent qui se cache derrière le pseudonyme de « Balac » mais pas le grand public. Aux dédicaces, de nombreuses personnes s’étonnent en disant : « Ah, c’est vous Balac » ! Je trouve ça assez bien.

(Nicolas - Je respecte donc ce « jeu » en laissant planer le mystère pour ceux qui ignoreraient encore qui ce cache derrière le pseudonyme de « Balac »).

N. - Est-ce aussi pour marquer les vingt ans du premier Sambre qui est paru en 1986 ?

Balac - C’est un hasard. L’histoire aurait très bien pu sortir il y a deux ans. Nous l’avions mis en chantier à cette époque.

N. - Ce choix de reprendre le pseudonyme de Balac a-t-il été posé dès le début du projet du Sang des Porphyre ?

Balac - Oui. Moi je l’avais en tête depuis le début. Ce pseudonyme est une sorte de garde-fou qui m’empêchera de mettre de l’humour. Même dans les séries relativement plus réalistes que je signe sous mon nom, je ne peux m’empêcher de mettre de l’humour. Je garde toujours un style un peu caustique. Dans les Porphyre, on est vraiment dans le premier degré. Les personnages souffrent et il n’y a pas de dérision. D’ailleurs, j’essaie faire de moins en moins de dérision. C’est quelque chose qui me sort par les yeux aujourd’hui.

Détail d'un crayonné de Joël Parnotte pour le Sang des Porphyre (© 2006 Balac/Parnotte/Dargaud)

N. - Vous vous fixez une nouvelle ligne d’écriture ?

Balac - Oui, en tentant de rester constamment réaliste. Même en humour. Je veux faire de l’humoristique réaliste. Le personnage dit ce qu’il ressent et éprouve des émotions sincères. Il ne se cache pas derrière un garde-fou cynique. C’est sans doute parce que je me sens bien dans ma peau.

N. - Avez-vous ressenti une appréhension à revenir avec le pseudonyme de « Balac » ?

Balac - Trente secondes, pas plus.

N. (à Joël Parnotte) - Avez-vous envisagé l’idée que l’on puisse comparer votre travail avec celui d’Yslaire ?

Joël Parnotte - Non. Parce que j’ignorais que l’histoire serait écrite sous ce pseudonyme.

Balac - Je ne lui ai pas dit au départ (rires).

Joël Parnotte - Je crois que Balac a voulu éviter de me mettre la pression. Sinon, j’ai le sentiment d’avoir mon autonomie par rapport à Sambre. Je n’ai pas l’impression d’arriver derrière et d’être mis en comparaison. J’ai simplement fait mon travail sur une histoire qui est de toute manière différente. Je n’éprouve pas de pression particulière.

Balac - J’avais décidé de ne surtout pas faire du « à la manière de Sambre ». Et puis il faut dire les choses comme elles sont : nous sommes face à une nouvelle génération qui n’a pas connu Sambre et qui la considère comme un « vieux classique » sans s’y intéresser.

N. (à Parnotte) - Comment s’est déroulé votre rencontre avec Balac ?

Joël Parnotte - Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone de Balac qui avait repéré ce que je faisais. On a fait connaissance. J’habitais Angoulême et il se trouve qu’il venait justement au Festival.

Balac - Je rectifie. Je suis allé au Festival pour rencontrer Joël sinon je ne me serais pas déplacé.

Joël Parnotte - Là, on a discuté plus longuement et on est tombé d’accord sur l’idée de travailler ensemble. Et petit à petit, en dégrossissant les sujets, on s’est mis d’accord sur les Porphyre. Ca nous plaisait à tous les deux.

N. - Vous avez travaillé comme coscénariste sur les Aquanautes. Vous auriez pu lancer votre propre série mais il semble que les collaborations vous attirent ?

Joël Parnotte - La démarche de Balac m’a intéressé car il n’est pas venu avec un scénario tout fait. On a développé ensemble la série ensemble. Ca m’a plu.

N. (à Balac) - C’est au travers de quels albums que vous avez découvert le travail de Joël ?

Balac - C’était les Aquanautes. J’ai été frappé par l’expression des personnages que je trouve très « bande dessinée ». C'est-à-dire qu’il y a des jeux de visages et d’expressions qui sont en adéquation totale avec la « bulle ». C’est un aspect qui me fascine. Quand on lit la bulle, le visage en dessous confirme ce qui est dit. C’est rare de lire cela dans les visages. Dans de nombreuses bandes dessinées, souvent esthétiques, on a du mal à éprouver des émotions en regardant les visages.

Joël Parnotte - Je ne conçois pas dessiner autrement. Pour moi, un personnage est là pour exprimer quelque chose et je suis vraiment à ce qu’il dit. Comme un metteur en scène va faire jouer son acteur. Je ne peux pas me contenter d’une expression figée. En tout cas j’essaie ; après c’est le lecteur qui jugera si c’est réussi.

N. (à Parnotte) - « Balac » travaille généralement en proposant un story-board à ses dessinateurs sans jamais l’imposer. Avez-vous travaillé sur base de ce story-board ?

Joël Parnotte - Avant, j’étais co-scénariste avec Vincent Mallié (sur Hong Kong Triad et les Aquanautes). J’ai aussi participé au scénario d’Un Pas vers les Etoiles avec Jérôme Félix. Nous travaillions à partir d’un texte. Balac m’a envoyé un story-board dessiné qui m’a permis d’avoir un point de vue de lecteur. C’est agréable de découvrir ce que tu vas avoir à dessiner en ayant cette position. Cela permet d’aborder les pages et les scènes différemment. J’ai apprécié cette approche car un texte me parle moins.

N. - Avez-vous rencontré des difficultés face à certaines scènes. Avez-vous apporté des modifications au story-board ?

Joël Parnotte - Les intentions de Balac s’exprimaient très bien au travers de ses story-boards. Après j’ai fait mon interprétation. J’ai rarement suivi à la lettre ce qu’il m’envoyait.

N. (à Balac) - Vous avez utilisé un système de travail par 6 planches comme celui utilisé pour vos autres séries?

Balac - Oui. Toujours. Je lui envoie un paquet de pages suffisant pour qu’il puisse travailler un certain temps sans devoir attendre.

N. - Dans le dossier de presse, on peut lire que vous avez réorienté le scénario et les dialogues « de façon à laisser plus encore respirer les images » de Joël Parnotte. C’est grâce à ce système?

Balac - Oui. Etant donné que je n’avais jamais travaillé avec Joël, je ne savais pas comment il allait retranscrire ce que je visualisais vaguement. Au fur et à mesure, il m’est même arrivé de lui dire de supprimer des bulles parce que le dessin était suffisamment expressif pour que les bulles ne servent à rien. Elles ne faisaient que répéter ce qu’on avait bien compris. Ce n’est pas toujours le cas en Bande Dessinée. Parfois je suis obligé de mettre une bulle parce que j’ai peur que la tête n’exprime pas assez l’émotion. J’ai peur que le lecteur ne perçoive pas qu’il est en train de se passer quelque chose entre deux personnages qui se regardent. Il vaut mieux qu’il y ait une bulle qui dise : « je te regarde et je vais te faire la peau ». C’est tellement mieux quand rien n’est dit mais que l’on comprenne simplement la haine qui passe dans les visages.

Détail d'un encrage de Joël Parnotte pour Le Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

N. (à Balac) - Vous signalez dans un entretien que « trois albums sont un délai idéal pour raconter un histoire ». C’est le délai que vous vous êtes fixé pour le Sang des Porphyre ?

Balac - Oui, nous étions parti sur trois albums mais Joël a placé d’énormes scènes de décor qui n’étaient pas dans mon découpage.

Joël Parnotte - Ca y est, ça va être de ma faute. (Rires)

Balac - Si, si. C’est entièrement de sa faute. Mais ça rajoute une atmosphère. J’ai toujours tendance à faire des cadrages très serrés. C’est un défaut que j’ai dans tous mes scénarios. C’est toujours trop étriqué, ça ne respire pas assez. Je pense donc que la série se fera sur quatre albums pour avoir de beaux décors.

Joël Parnotte - C’est vrai qu’une partie de mon travail de découpage consiste à réunir le découpage de Balac en une seule grande case. Je pense qu’on est aussi sur une histoire assez contemplative. Ca vaut la peine de laisser cet aspect-là s’exprimer. Ca va dans le sens de l’histoire. Ce n’est pas gratuit.

N. (à Balac) - Une place plus large est laissée au silence lorsque vous travaillez sous le nom de « Balac ». Les trois premières planches du deuxième Sambre et les trois planches muettes du Sang des Porphyre en témoignent. C’est lié à votre pseudonyme ?

Balac - Déjà dans Sambre, cela tenait d’une tentative de faire autre chose, de sortir de cette espèce de schéma classique de Franquin où on tasse énormément. Il y a avait énormément de petites cases, avec des dialogues et des petits gags rajoutés dans les coins. Le décor devait être drôle en lui-même. Il fallait mettre un maximum pour que le lecteur en ait pour son argent.

Joël Parnotte - Il fallait s’appeler Franquin pour réussir à faire des trucs lisibles avec 27 cases par page.

N. (à Balac) - Dans un entretien, vous relatez une expérience marquante de votre vie. Vous signalez que vous deviez prendre un bateau mais que vous avez changé d’avis au dernier instant. Vous avez ainsi échappé au naufrage du navire qui a coulé ce jour-là. Le Sang des Porphyre est-il un écho de cet événement et de votre enfance passée en Bretagne ?

Balac - Oui. Cette histoire me pose un gros problème car quelque part, je devrais être mort. En plus, mon père a été marin et il a été porté disparu en mer (mais il en est revenu). Il m’a parlé aussi des naufragés qu’il a sauvé. De son côté, ma grand-mère me parlait sans cesse de naufrages. La mer, les naufrages et les noyés sont un thème important pour moi.

N. (à Parnotte) - A-t-il été difficile de définir graphiquement des personnages féminins au caractère aussi fort (comme Soizik ou Hermine de Rothéneuf)?

Joël Parnotte - Oui, c’est ce qui a été le plus compliqué pour moi.

Balac - Ah ?

"Soizik" dans Le Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

Joël Parnotte - Oui, c’était une difficulté d’extraire quelque chose d’assez expressif et d’intéressant. J’ai l’impression que de nombreux dessinateurs parviennent à faire un type de personnage féminin mais qu’on va le retrouver dans tous leurs albums avec une autre coupe de cheveux mais la même morphologie. J’aimerais bien parvenir à extraire d’autres genres. C’est l’aspect sur lequel je travaille le plus.

N. (à Parnotte) - Je crois que vous réalisez pour la première fois la colorisation d’un de vos albums (puisque Delphine Rieu a fait celles des Aquanautes, d’Hong Kong Triad et d’Un Pas vers les Etoiles). Cela a-t-il été un pari difficile ?

Joël Parnotte - J’ai voulu faire les couleurs du one-shot Un Pas vers les Etoiles. J’ai tenté des essais à l’aquarelle et ça a été une catastrophe. C’était vraiment laborieux pour un résultat particulièrement médiocre. J’ai donc abandonné. L’envie m’est revenue sur les Porphyre. J’ai fait des essais sur ordinateur cette fois-ci. Techniquement parlant, c’est plus évident de travailler sur Photoshop que de maîtriser des mélanges de couleur et les réactions du papier. C’est un apprentissage de plusieurs années. Photoshop, c’est une question de quelques mois. J’ai donc fait des essais et j’ai montré à Balac.

Balac - Mais ça prend du temps malgré tout. On a le sentiment que c’est rapide à t’entendre.

Joël Parnotte - Je veux dire qu’on maîtrise rapidement Photoshop. Je ne connais que 10% du logiciel mais ça me suffit pour la colorisation. Avec le pinceau il m’aurait fallu dix ans de carrière pour obtenir les mêmes dégradés. Sur ordinateur, le travail de colorisation prend malgré tout un certain temps. Il faut chercher les ambiances. J’ai fait mes essais et ça a plus à Balac et chez Dargaud. Je me suis donc lancé.

N. - Les couleurs (des ocres, des jaunes et des bleus) ne correspondent pas du tout à la documentation que vous a donnée Balac. Vous avez pris des libertés.

Joël Parnotte - Ma démarche n’a pas été de faire des couleurs réalistes. Tout doit être au service de l’histoire ; les couleurs aussi. Elles aussi doivent être narratives. Je dois faire passer quelque chose dans une scène et c’est ce que je garde en tête. C’est ce qui est raconté qui me fait tomber sur telle ou telle ambiance. Je fais des essais avec le logiciel. J’essaie du bleu partout et je me dis « tiens, c’est pas mal ». Mais j’essaie de travailler sur la lumière dans la page avant de réfléchir aux couleurs.



Détail d'un encrage du Sang des Porphyre (© 2006 Parnotte/Balac/Dargaud)

N. - Comment avez-vous géré le travail sur le dernier tome des Aquanautes et le premier tome du Sang des Porphyre qui sont parus à quelques mois d’intervalle? Les deux albums se chevauchaient ?

Joël Parnotte - J’ai mal géré cette situation. Au début j’ai cru que parviendrais à passer facilement de l’un à l’autre. Il ne me restait que la couleur à faire sur les Porphyre quand on a commencé le dessin des Aquanautes. Finalement, ça a été plus compliqué que prévu. J’ai avancé de manière moins soutenue sur les couleurs des Porphyre pour pouvoir boucler les Aquanautes dans les meilleures conditions. C’est ce que j’ai privilégié. Je ne suis pas parvenu à mêler les deux complètement.

N. - Sur certains sites, on annonce la parution d’un second tome d’Un Pas vers les Etoiles fin septembre. Je suppose que c’est une erreur.

Joël Parnotte - Oui, c’est une réédition, pas un nouveau tome.

Balac - C’est ce qui s’appelle Un Faux Pas vers les Etoiles.


(Entretien réalisé en septembre 2006 pour le WhiteNight Mag - © N. Verstappen/Balac/Parnotte - Un grand merci aux auteurs et aux éditions Dargaud)

dimanche 24 septembre 2006

Séance de dédicaces - "Lady S." tome 3

Philippe Aymond, le dessinateur de Lady S. chez Dupuis et d'Apocalypse Mania chez Dargaud, nous fera le plaisir de venir dédicacer à la Bulle d'Or le vendredi 13 octobre. L'auteur dédicacera de 15 à 18h.

ATTENTION: cette séance est désormais complète!

Découvrez la série sur le site des éditions Dupuis: Lady S.


© 2006 Aymond - Van Hamme - Dupuis

Le coffret du Secret de l'Etrangleur est arrivé

Le Secret de l'Etrangleur, le tout nouvel album de Tardi adapté d'un roman de Pierre Siniac, vient de paraître aux éditions Casterman. Il compile les cinq journaux de l'Etrangleur publiés tout au long de l'été et est agrémenté de plusieurs fins inédites. Il est disponible dans nos librairies au prix de 12.00 eur (au lieu de 14.95 eur.).

Cet événement est l'occasion de la sortie d'un nouvel opus dans la collection des coffrets Canal BD.

Le boîtier modulable vous permet de définir vous-même le format final de votre coffret, celui-ci pouvant contenir l'album seul ou accompagné par 1, 2, 3, 4 ou 5 journaux de l'Etrangleur.
Il est accompagné d'un mini-portfolio de 7 images en 4 couleurs tirées des planches de l'album.

Le coffret est une exclusivité des librairies Canal BD. Son tirage est limité à 4000 exemplaires. Il est vendu au prix de 7.95 eur.
L'ensemble "coffret et album" est disponible au prix de 19.95 eur.
L'ensemble "coffret, album et cinq journaux" n'est plus disponible.

© 2006 Tardi - Siniac - Casterman - Canal BD
Retrouvez également Tardi sur
www.canalbd.net

vendredi 15 septembre 2006

Delcourt a 20 ans !

© 2006 Delcourt & les auteurs respectifs


Pour fêter ses 20 ans, Delcourt nous propose une superbe collection qui rassemble 12 séries-phares sous forme d'intégrales. L'éditeur nous offre de très belles maquettes, des couvertures inédites, un format réduit à la fois pratique et agréable et surtout des prix particulièrement attractifs. Attention: cette collection est en tirage limité.
Une excellente occasion de découvrir ou redécouvrir les séries suivantes...

Aquablue: Le Peuple Bleu de Cailleteau, Vatine & Tota, intégrale rassemblant 5 volumes
Prix éditeur: 23.25 eur. - Notre prix: 21 eur.

Golden City: Saison 1 de Pecqueur, Malfin, Schelle & Rosa, intégrale rassemblant 6 volumes
Prix éditeur: 25.80 eur. - Notre prix: 23.30 eur.

Arthur, une épopée celtique: Origines de Chauvel, Lereculey & Simon, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

La Graine de Folie de Civiello, intégrale rassemblant les 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Sillage: Premières Armes de Morvan & Buchet, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Carmen mc Callum: L'Affaire Sonoda de Gess & Duval, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

Sur les Terres d'Horus: Les Disciples de Maât d'Isabelle Dethan, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 20.55 eur. - Notre prix: 18.50 eur.

Donjon Parade: Fortissimo de Sfar, Trondheim & Larcenet, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

Le Chant des Stryges: Saison 1 de Corbeyran & Guérinau, intégrale rassemblant 6 volumes
Prix éditeur: 25.80 eur. - Notre prix: 23.30 eur.

Petit Vampire: Quatre Histoires de Joann Sfar, intégrale rassemblant 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

Le Vent dans les Saules de Michel Plessix, intégrale rassemblant les 4 volumes
Prix éditeur: 15.45 eur. - Notre prix: 14 eur.

De Cape et de Crocs: Actes I-II-III d'Ayroles & Masbou, intégrale rassemblant 3 volumes
Prix éditeur: 18.05 eur. - Notre prix: 16.30 eur.

mardi 29 août 2006

Séance de dédicaces - Louis ("Tessa, agent intergalactique"...) - 29/09/06

© 2006 Soleil (Louis/Mitric)


Louis, le dessinateur de Tessa, Agent Intergalactique et 42 Agents Intergalactiques (Soleil), nous fera le plaisir de dédicacer ses albums le vendredi 29 septembre 2006 à la Bulle d'Or. L'auteur dédicacera entre 14h et 17h30. Réservation souhaitée (sur info@multibd.com ou au 02/513.72.35). Merci d'avance.

 
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