Fin de ce mois, plusieurs séries de Tsukasa Hōjō vont se croiser !
En plus du tome 2 de Family Compo, le tome 17 conclura la réédition de City Hunter avec les très riches contenus des tomes X, Y et Z… ainsi qu’un spin-off de City Hunter sur Umibozu prévu pour le 30 avril !
Alors qu’il est étudiant, Tsukasa Hōjō décroche la deuxième place du prestigieux prix Tezuka, organisé par Shūeisha l’éditeur de Shonen Jump. Deux semaines plus tard, il débarque à Tokyo et débute comme mangaka.
Dès 1981, le succès vient avec Cat’s Eyes, les trois sœurs « gentlewomen » cambrioleuses, capables de planter une carte de visite dans un mur en béton d’un simple lancer. (Dont une nouvelle adaptation animée est prévue pour être diffusée exclusivement sur Disney+ en septembre)
Et puis, en 1985, c’est la consécration grâce au « nettoyeur » au grand cœur : City Hunter alias Ryo Saeba. Eh oui, « Nicky Larson » a 40 ans cette année ! Pour marquer cet événement, une grande exposition d'art original est prévue au Ueno Royal Museum de Tokyo. Si jamais vous passez par Tokyo fin d’année…
Le véritable fil rouge qui relie toutes les œuvres de l’auteur, tant dans ses séries que dans ses nombreuses histoires courtes (son format préféré), c’est le combat contre l’intolérance que mènent tous ses personnages. Maîtrisant parfaitement l’oxymore, Hōjō n’a pas son pareil pour créer un sentiment d’empathie, même pour les plus méchants, quitte à pécher par excès de « mièvrerie ». Ryo Saeba, c’est Laura Ingals déguisée en tueur à gages qui aurait déménagé sa petite maison dans la prairie à Shinjiku.
Avec la suite, Angel Heart, Tsukasa Hōjō tente tout de même de plonger ses personnages de City Hunter dans un univers plus sombre, mais finalement, l’antagoniste récurrent (le Caméléon) s’avère surtout être humain et ceci est d’autant plus accentué qu’on ne connaît pas son sexe réel. Ce n’est pas la première fois que l’auteur joue avec les codes liés au genre et aux préférences sexuelles. C’est un sujet qu’il avait déjà exploré dans une de ses précédentes séries : Family Compo.
Bref, Tsukasa Hōjō, c’est du rire et des larmes. Parfois les deux en même temps. Ce sont des récits simples qui posent des questions complexes. Ce sont aussi des personnages hauts en couleur dont certains sont devenus mythiques. Qui ne se souvient pas d’Umibôzu, le colosse à la stature de mammouth qui a une phobie des chatons et dont la série spin-off paraît en français fin de ce mois ? Le tout reposant sur un dessin hyper réaliste même pour décrire les situations les plus abracadabrantes (comme les apparitions soudaines des massues de Kaori).