jeudi 4 novembre 2021

Quand la C.I.A. détruisit cyniquement la première démocratie iranienne...


Depuis le début du 20ième siècle, le pétrole iranien est exploité par l’Anglo-Iranian Oil Company, une société anglaise qui ne reverse à l’Iran qu’une infime partie de ses bénéfices. Mais dès son arrivée au pouvoir en 1951, le Premier Ministre Mohammad Mossadegh s’oppose au diktat économique de l’Angleterre et décide de nationaliser l’industrie pétrolière. La France voit, dans cette décision, l’opportunité de souffler la place aux Anglais. Jean d’Arven, le plus jeune ambassadeur français, entame alors un rapprochement diplomatique avec Mossadegh. Sentant la situation leur échapper, les Anglais épaulés par les Américains sont désormais prêts à tout pour éviter que l’or noir iranien ne tombe aux mains des Français ou, pire encore, des Russes… Ce premier tome de « Chroniques diplomatiques » nous replonge en pleine guerre froide, une époque pendant laquelle chaque pays était censé choisir son camp et où la décolonisation n’était parfois qu’un vain mot. Le nationalisme de Mossadegh et son refus des ingérences étrangères déplut particulièrement aux États-Unis qui confièrent à la C.I.A la mission de l’évincer du pouvoir. Un coup d’état répugnant qui sera le premier d’une longue et sinistre liste d’actes politiques violents orchestrés par la C.I.A et qui détruira cyniquement la première expérience démocratique iranienne.        (Philippe)

Chroniques diplomatiques - Iran, 1953 de Simon Christophe et Tristan Roulot, Le Lombard, 14,10€ (14,75€)


 
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