jeudi 15 janvier 2015

Notre chronique de "L'Ange de Beckett" de David B et Andrea Bruno ("Mon Lapin" #9)

L’Ange de Beckett (Mon Lapin #9) de David B et Andrea Bruno
En janvier 1855, Gérard de Nerval est retrouvé pendu aux barreaux d’une grille de la rue de la Vieille-Lanterne. Pour Charles Baudelaire, l’auteur aurait choisi de se donner la mort dans cet endroit lugubre afin de « délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver ». La pendaison de Gérard de Nerval reste cependant suspecte car le poète portait encore son chapeau sur sa tête, détail troublant si l’on considère que son corps fut agité par les convulsions liées à la strangulation. La Préfecture de Police de Paris décide d’enquêter sur cette affaire et toutes celles qui toucheront à la sécurité des gens de lettres ; la Brigade Littéraire est née. Pourtant, 83 ans plus tard, la Brigade des Écrivains et des Poètes n’est toujours pas parvenue à élucider les mystérieuses agressions au couteau dont furent victimes Antonin Artaud, Luc Dietrich ou René Char. Le coup de surin porté par un souteneur à l’encontre du jeune Samuel Beckett dans les rues de Paris débouchera enfin sur une piste prometteuse. Le commissaire Morel découvrira bientôt le véritable visage de ce proxénète qui manie aussi bien les mots que sa lame. Avec L’Ange de Beckett, récit complet qui occupe les 32 pages du neuvième numéro de la revue Mon Lapin, David B nous ouvre un nouveau pan de cet univers riche et personnel où se mélangent l’Histoire, la Littérature et le Fantastique. Alternant son dessin avec celui l’auteur italien Andrea Bruno, l’auteur des Incidents de la Nuit crée ici un véritable dialogue graphique, une ponctuation visuelle des plus réussies pour un livre qui l’est tout autant ! (Nicolas)     
L’Ange de Beckett (Mon Lapin #9) de David B et Andrea Bruno, L’Association,9,50€

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