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Le Prix du Public/Cultura est attribué à Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet (chez Delcourt). Ce titre est également le lauréat du Grand Prix de la Critique de Bande Dessinée 2014.
Notre chronique de Mauvais Genre : Déserteur des tranchées de 1914, Paul entre en clandestinité. Aidé de sa femme Louise, il se travestit pour retrouver un semblant de liberté en devenant Suzanne durant 10 ans. En adaptant avec brio l'essai La garçonne et l'assassin basé sur une histoire vraie, Chloé Cruchaudet nous propose avec Mauvais Genre un roman graphique plein de grâce et de délicatesse sur la complexité des sentiments amoureux et le jeu trouble des apparences. Passionnant !(Bernard)
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Notre chronique de La Propriété : Après la mort de son fils, Régina Segal retourne à Varsovie afin de récupérer une propriété familiale spoliée pendant la deuxième Guerre Mondiale mais remuer le passé n'est pas sans conséquences... L'auteure nous embarque dans une intrigue familiale dans laquelle on sent, à chaque page, vivre et vibrer les personnages, avec leurs blessures, leurs contradictions, leurs peurs et leurs élans de cœur! La capacité à rendre, avec autant de naturel, de profondeur et de justesse, ces existences singulières dans un récit aussi prenant, est la marque des plus grands auteurs dont Rutu Modan fait désormais partie!! (Philippe)
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Le Prix Révélation est attribué ex-aequo au Livre de Léviathan de Peter Blegvad (à l’Apocalypse) et à Mon ami Dahmer de Derf Backderf (chez çà et là). A noter : Derf Backderf viendra dédicacer son nouvel album Punk Rock et mobile homes dans notre librairie ce 11 février 2014 !
Notre chronique du Livre de Léviathan : Dans l'une de ses illustrations, l'auteur norvégien Jason plante le Major Grubert du Garage Hermétique sur le seuil de la demeure de Krazy Kat. Le poing levé pour frapper à la porte, il semble figé dans l'attente, comme si une part de lui-même savait déjà qu'il serait bientôt percuté de plein fouet par un inéluctable projectile. De l'étincelle produite par cette collision entre son casque à pointe et une brique auraient pu jaillir les strips du Livre de Léviathan. Car Peter Blegvad fait partie, avec George Herriman, Moebius, Alex Barbier ou Anders Nilsen, de ces intrépides dompteurs de poésie sauvage. Tel Charles Burns qui déclarait injecter dans ses récits des images non filtrées de son subconscient, il est de ces auteurs bien trop rares qui font remonter à la surface de nos esprits ce que nous nous sommes si bien appliqués à enfouir au plus profond de nous. Parfois sinistres mais toujours drôles, allant de la mise en abyme au retour des enfers, ses strips nous rappellent à nous-mêmes. Par ce chef-d'oeuvre de la bande dessinée contemporaine, Peter Blegvad nous démontre enfin - et surtout - que l'on peut tout à la fois tracer des cases et briser le cadre rigide de nos pensées. Léviathan, cet étonnant bébé sans visage qui discute pataphysique avec son chat totémique, en fera d'ailleurs les frais lorsqu'il décidera de quitter son strip pour atteindre notre monde. Comme le personnage de Jon dans une remarquable planche de Jason, son chat ne peut que lui crier, non sans ironie et dans un instant d'effroi à jamais suspendu: "Lévi! Attends..."(Nicolas)
Notre chronique de Mon ami Dahmer : Au début des années '70, Derf Backderf entre au collège et y fait la connaissance de Jeffrey Dahmer, un enfant solitaire au comportement un peu étrange. Ce dernier, surnommé plus tard "Le Cannibale de Milwaukee", deviendra l'un des pires tueurs en série de l'histoire des Etats-Unis. Alternant souvenirs personnels et éléments de recherche, Derf Backderf construit le portrait, empathique mais jamais complaisant, d'un adolescent à la dérive dont l'effondrement de la vie familiale correspond à celui de sa santé mentale... "L'enfance est une période déterminante dans le parcours des tueurs en série, Jeffrey Dahmer n'échappant pas à cette règle" et c'est là que réside tout l'intérêt de Mon Ami Dahmer qui s'attache bien plus aux causes de cette terrifiante descente aux enfers qu'à ses conséquences. Un récit glacial et glaçant! (Philippe)
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Le Prix Jeunesse est attribué au second tome des Carnets de Cerise de Chamblain et Neyret (chez Soleil/Métamorphose).
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Le Prix du Patrimoine est attribué à Cowboy Henk de Kamagurka et Herr Seele (chez Fremok).
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Le Prix du Polar/SNCF est attribué à Ma révérence de Wilfrid Lupano et Rodguen (chez Delcourt).
Notre chronique de Ma révérence : Encroûtés dans une vie morne et pathétique, Vincent et Gaby décident d'organiser le braquage d'un fourgon blindé. Mais Vincent veut faire un braquage « social et idéologique », sans violence et avec la volonté de consacrer une partie du butin à un projet humanitaire. Seulement, le plan de ces deux « losers congénitaux » ne va pas se dérouler comme prévu... Après Le Singe d'Hartlepool, Wilfrid Lupano revient avec un nouveau récit doux-amer et virevoltant qui l'installe parmi les meilleurs scénaristes du moment. S'il s'attaque frontalement à la bêtise et l'égoïsme des hommes, Lupano témoigne tout autant à leur égard d'une grande empathie et tendresse. « Tout le monde mérite une seconde chance », tel semble être le plaidoyer sincère et sans cynisme de ce polar décalé, drôle et humaniste !(Philippe)
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Le Prix de la BD Alternative est attribué au Fanzine Carré, un collectif paru aux éditions Hécatombe.
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