1.
Les
Chōjū-giga (Caricatures d’animaux)
Il s’agit de longs rouleaux de papiers apparus dès le 12ème Siècle et narrant une histoire continue au moyen de peintures (généralement caricaturant les moines bouddhistes japonais en les représentant
sous forme de grenouilles, lapins ou singes). Tout comme les mangas, ils se lisent de droite à gauche. On peut déjà y voir plusieurs techniques encore utilisées de nos jours dans l’élaboration des mangas comme la position des textes en « bulles », la répétition
des personnages pour créer l’effet de foule, les petits détails « comiques » en arrière-plan de la scène principale, etc.
2.
Les
Kibyōshi (Couverture jaune)
Fin du 18ème Siècle apparaissent des romans illustrés, facilement identifiables à leurs dos jaunes. Ces livres étaient publiés en grand nombre et comportaient environ 10 pages par volume. Deux ou trois
volumes composaient une histoire complète. Généralement satiriques et critiques envers la société, ces ouvrages sont considérés comme étant les premiers mangas pour adultes. Une grande image recouvrait chaque page et le texte en remplissait les espaces blancs.
3.
Les Hokusai manga (Carnets de croquis par Hokusai)
Tout est dans le titre : les « Hokusai manga » sont une collection de croquis par le peintre connu entre autre pour ses « Trente-six vues du Mont Fuji ». Cependant, si Hokusai a rendu le mot « manga » populaire,
il ne lui en donnait pas le sens actuel. Les estampes rassemblées en 15 carnets ne forment pas une histoire, mais traitent de sujets séparés les uns des autres.
4.
Japan Punch
Publié de 1862 à 1887, « Japan Punch » est un journal créé par Charles
Wirgman à Yokohama. Le mensuel se veut humoristique et illustre en dessins les difficiles relations commerciales et diplomatiques des occidentaux expatriés avec les Japonais. En effet, après deux siècles d’isolement, face aux politiques
expansionnistes des occidentaux, le Japon a été contraint de s’ouvrir au commerce international via des « traités inégaux » signés en 1858. Mus par la même inquiétude face à la modernisation rapide du Japon, les artistes japonais établirent des publications
similaires pour critiquer leur gouvernement.
5.
Les rideaux du théâtre
Shintomi par Kawanabe
Kyōsai
© The
Tsubouchi Memorial Theatre Museum, Waseda University
Le 30 juin 1880,
Kawanabe Kyosai se retire dans son atelier après avoir bu quelques bouteilles de saké. Quatre heures plus tard, il en émergera avec 17 mètres de rideaux représentant les acteurs de la troupe du théâtre
Shintomi. La spontanéïté de son
oeuvre et l’expressivité de ses traits se retrouvent encore aujourd’hui dans le manga moderne.
6.
Kitazawa
Rakuten, le père fondateur
Premier caricaturiste professionnel au Japon, il est aussi le premier à utiliser le terme « manga » dans son sens moderne. Dessinateur pour le quotidien « Jiji
shimpo », il crée en 1902 le « Jiji manga », supplément humoristique à l’édition du dimanche. Ses bandes dessinées pour cette page sont inspirées des cartoons américains.
7.
Manga-Kisha (Manga-journaliste)
En 1915,
Ippei Okamoto réunit ses collègues « manga-kisha », un nouveau genre de journalistes, et crée la première organisation professionnelle de
mangakas, la « Tokyo mangakai ».
Osamu Tezuka cite Okamoto comme ayant été une influence majeure dans sa propre création.
8.
Les
Akahon (livre rouge)
Dans le Japon d’après-guerre sous occupation des Forces Alliées émerge un nouveau format de manga. Imprimés (et vendus) à bas prix, les
Akahon s’adressaient principalement à un public jeune.
Parmi ces nombreux livres rouges, un titre va rapidement sortir du lot : « Shin
Takarajima » (La nouvelle île au trésor) par Sakai
Shichima et le jeune Osamu
Tezuka, alors âgé d’à peine 19 ans.
9.
Garo magazine
Fondé en 1964 par l'éditeur
Katsuichi Nagai pour permettre la publication du « Kamui-den » de
Sampei Shirato, Garo magazine marquera profondément l’Histoire du Manga pour adultes. Des auteurs comme
Mizuki (« Kitaro le repoussant ») ou encore
Tsuge (« L’Homme sans talent ») y trouveront une liberté d’expression et surtout d’exploration de la bande dessinée qui changeront à jamais le visage du Manga, celui-ci acquérant enfin une reconnaissance culturelle et intellectuelle.
10.
L’Âge d’Or
Le miracle économique japonais dès la fin des années 60 permet l’émergence d’un nombre incroyable de mangas à succès : de « Dragon Ball » à « One Piece » en passant par « Akira » et « Candy », le Manga déferle
sur le monde entier. Weekly Shonen Jump, magazine de prépublication de mangas devient l’hebdomadaire le plus vendu au monde ! Aujourd’hui encore, la revue domine le marché. Parmi les séries les plus récentes lancée par
Jump, on retrouve « My Hero Academia » et « The
Promised Neverland ».
(d’après un article publié sur le blog du
British
Museum à l’occasion de l’exposition « Manga
マンガ » encore visible jusqu’au 26 août)
Hitler de Shigeru
Mizuki, Cornelius -
Notre chronique
La Rose de Versailles (Lady Oscar) de Riyoko Ikeda, Kana
L' Homme sans talent de Yoshiharu
Tsuge, Atrabile –
Notre chronique
One Piece - Édition originale d’Eiichiro Oda, Glénat
My Hero Academia de Kohei
Horikoshi, Ki-oon
The
Promised Neverland de Kaiu
Shirai et Posuka
Demizu, Kaze –
Notre chronique
Pour vous inscrire à la newsletter de notre librairie, cliquez sur l’enveloppe ci-dessous: