La justice américaine prévoit des mesures
d’éloignement très strictes pour les auteurs de délits sexuels. Sommés de se
tenir à distance des établissements scolaires et des parcs, ceux-ci se
retrouvent souvent parqués dans de véritables ghettos. Contrition Village, en
Floride, fait partie de ces petites communautés de parias, surveillées
étroitement par la police et dont tout le monde préférerait oublier
l’existence. Mais il reste difficile d’ignorer un meurtre maquillé en suicide
et la disparition inexpliquée d’un délinquant sexuel. Et si les autorités
cherchent malgré tout à étouffer l’affaire, Marcia, une journaliste, est prête
à tout sacrifier pour faire aboutir son enquête... « Contrition »
se présente comme un thriller à basse intensité, sans course-poursuite ni
montée d’adrénaline, mais qui progresse sur le fil ténu et tendu de l’angoisse.
Par le biais de la délinquance sexuelle, un sujet aussi sombre que trouble, les
auteurs sondent la nature humaine et posent une série de questions déroutantes :
qui sont ces prédateurs ? Sont-ils si différents de
« nous » ? Sont-ils capables de se repentir et de se
réinsérer ? Jusqu’à quel point peut-on pardonner ? Un peu à la
manière de « Mon ami Dahmer » de Derf Backderf, « Contrition »
nous attire dans des eaux sombres
Contrition par Calos Portela et Keko chez Denoël
Graphic, 23,80€ (25,00€)
