(René Follet, Alain
Mauricet, Sergio Salma et Renaud Collin chez Multi BD pour un événement hommage
à André Geerts, octobre 2010)
Dans la tourmente de l’actualité, la
disparition de René Follet est (presque) passée inaperçue. Ce grand homme de l’âge
d’or de la bande dessinée n’aura pas reçu les hommages qu’il mériterait. Il
nous aura quitté avec la même discrétion et la même modestie dont il faisait
preuve de son vivant.
Pourtant, nous avons tous, l’une ou l’autre
de ses illustrations en mémoire. C’est juste que nous l’ignorons. On dit d’ailleurs
de lui qu’il était le plus « célèbre méconnu » des dessinateurs qui
ont fait la grande époque du Journal de Tintin et même du Journal de Spirou.
Il a à peine 14 ans lorsqu’il débute sa carrière en
illustrant « L’Ile au trésor » de Stevenson pour une marque de chocolat. D’autres
romans viendront, plus tard, notamment les « Bob Morane » d’Henri
Vernes.
Si il œuvre principalement dans l’illustration
de publicités, de documentaires et de romans, il collabore aussi avec Tillieux
(« S.O.S. Bagarreur »), Delporte (« Les Zingari ») et plus
récemment avec Emmanuel Lepage (« Les Voyages d’Ulysse » et « Les
Voyages de Jules », véritables odes aux livres de voyage, souvenez-vous, « l’Ile
au trésor »… La boucle est bouclée.)
On notera encore que cet auteur, d’une
humilité sans pareille (à part peut-être celle d’André Geerts, que René Follet
a très certainement retrouvé au paradis des Grands) n’hésita pas à mettre son
talent au service d’autres, comme Mitacq qu’il aida pour les crayonnés de « La
Patrouille des castors ». Il donnera également un coup de main à William Vance
pour les « Bob Morane », « Bruno Brazil » ou encore « Bruce
J.Hawker ».
Nous avons eu l’immense honneur de le recevoir dans notre librairie et nous gardons le souvenir d’une de nos plus belles rencontres artistiques et humaines.
Merci Monsieur Follet.
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