Julie Doucet, née en 1965 à Montréal, découvre la bande dessinée au cours de ses études. Chaque mois, elle publie « Dirty Plotte » un fanzine qu’elle dessine en toute liberté, pensant que personne ne le lira.
En réalité, avec l’émergence de l’auto-fiction dessinée, le zine connaît un succès immédiat. Tandis qu’en France, L’Association qui vient de se créer, propose d’éditer Julie Doucet en français, au Canada Drawn & Quarterly, jusqu’alors éditeur de revue, se mue en maison d’édition afin de publier « Dirty Plotte » sous forme reliée.
En 1999, Julie Doucet abandonne la bande dessinée pour se tourner vers d’autres formes d’expressions artistiques (linogravure, sérigraphie, collages, etc.). Pourtant, son influence ne faiblit pas… A l’occasion de la parution de « Maxiplotte » en 2021, L’Association écrit : «Il est rare qu’un auteur de bandes dessinées ayant officiellement arrêté d’en faire 20 ans auparavant continue à avoir une influence considérable. Cela devient exceptionnel lorsqu’il s’agit d’une autrice. C’est pourtant bien le cas de la québécoise Julie Doucet, active entre 1987 et 1999, à une époque où les dessinatrices n’étaient pas légion».
Et ainsi, bien que n’ayant plus produit de BD depuis 23 ans, Julie Doucet a été choisie par les autrices et auteurs de BD actuels pour être le Grand Prix 2022 !