dimanche 25 septembre 2022

Chronique de "Slava" par Pierre-Henry Gomont


Depuis ses quatorze ans, Lavrine trempe dans le trafic, la magouille et le marché noir. Après la chute de l’Union Soviétique, la fièvre de la consommation à outrance s’est emparée de toute la population et pour Lavrine, les occasions de faire de l’argent illicitement se multiplient. Frustré par l’échec de sa carrière d’artiste peintre, Slava rejoint à contre-coeur son pote Lavrine pour lui aussi tirer profit de l’agitation frivole et sauvage du monde marchand. Après un énième plan foireux, Lavrine et Slava, poursuivis par des miliciens armés, ne doivent leur vie sauve qu’à l’intervention de Nina et de son père Volodia. Embrigadés dans le plan de sauvetage de la mine où travaille Volodia, Lavrine et Slava vont devoir faire jouer tous leurs talents de négociateur et de magouilleur pour se sortir de cette situation scabreuse... Avec ses bandits et ses escrocs en tous genres, sa violence baroque et ses redresseurs de torts, ses grands espaces et ses mines perdues, Slava évoque un étonnant « Far Est » russe baignant dans les années nonante. Porté par un dessin dynamique et des dialogues jubilatoires, Slava nous entraîne à bride abattue dans ce Caucase farouche et bien « trempé » où la lutte des plus forts pour le lucre se mêle à celle des plus faibles pour survivre ! (Philippe)

Slava de Pierre-Henry Gomont chez Dargaud , 19,50  (20,50€)


 
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