Après avoir trempé dans le trafic très lucratif de whisky pendant la prohibition, Giusseppe Barella, Lazy Louie et Smuggle profitent de l’après-guerre pour s’associer à un gang corse et inonder New-York d’héroïne. Et le succès est foudroyant ! Les voitures de luxe, les vacances de rêve et l’argent qui coule à flot, c’est le rêve américain grandeur nature tel que le vivent désormais les trois comparses à la fin des années ‘60. Mais lorsque la police saisit tout un chargement de came et que les Corses soupçonnent une arnaque, la machine bien huilée se grippe. Barella, en charge des finances, devient le bouc émissaire et tant Lazy Louie que Smuggle et les Corses veulent le buter ! Acculé, « Giu » n’a plus d’autre choix, pour sauver sa peau, que de témoigner contre ses anciens amis en échange de la protection de la justice... Personnage ambivalent, Giusseppe Barella peut à la fois se montrer bon et même papa poule avec un bébé coyote mais aussi se muer en brute épaisse quand on s’approche un peu trop de lui ou de sa fille. Mais au-delà de la destinée de Barella, « Le serpent et le coyote » raconte également la naissance, aux États-Unis, du programme de sécurité des témoins qui permit de briser la loi de l’omerta au sein des gangs mafieux et donna à la justice les moyens de porter des coups très durs au crime organisé. Un programme craint par les truands, mal perçu par certains policiers et dont les balbutiements et les enjeux sont très bien rendus dans ce thriller policier captivant et de très bonne facture ! (Philippe)
Le Serpent et le Coyote de Matz et Philippe Xavier chez Le Lombrad, 22,40€ (23,50€) – Ed. N&B, 29,00€