Quand sa voisine Anka se suicide d’une balle dans le coeur, la jeune Karen Reyes est tourmentée. Du haut de ses 10 ans, irrésistiblement attirée par la noirceur du monde et ses mystères, Karen décide d’enquêter sur la mort d’Anka. Tant la découverte de l’existence tragique de cette dernière que des drames familiaux vont brutalement sortir Karen de son monde imaginaire et la plonger dans l’univers des adultes, rempli de « monstres » bien plus ambigus et réels que ceux de son enfance… Le graphisme brut et expressionniste d’Emil Ferris accroche directement l’oeil et la relation entre Karen et son frère est drôle, juste et touchante. À la fois conte initiatique, chronique familiale et sociopolitique, « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » est foisonnant, brassant des événements de l’Allemagne nazie au Chicago des années ‘60. Mais parfois, « qui trop embrasse, mal étreint » et le propos d’Emil Ferris se dilue dans des dialogues prolixes et les nombreuses circonvolutions du récit. « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » est clairement une oeuvre singulière et hors norme dont la densité peut tout autant fasciner que rebuter ! (Philippe)
Moi, ce que j'aime, c'est les monstres d’Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture, 33,20€ (34,90€)
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