Le Fauve d’Or :
Impressionnant succès critique et public en France et aux États-Unis, encensé par des auteurs prestigieux comme Art
Spiegelman, cet ouvrage monumental, en forme de journal intime tenu par une jeune fille fascinée par les créatures monstrueuses, est une ode magistrale à la différence et un plaidoyer en faveur du respect de l'Autre.
Emil Ferris a pris 6 ans pour réaliser cette œuvre déjà récompensée pas trois Prix Eisner et aujourd’hui Fauve d’Or du FIBD d’Angoulême 2019.
Moi ce que j’aime, c’est les monstres
Quand sa voisine Anka se suicide d’une balle dans le
coeur, la jeune Karen Reyes est tourmentée. Du haut de ses 10 ans, irrésistiblement attirée par la noirceur du monde et ses mystères, Karen décide d’enquêter sur la mort d’Anka. Tant la découverte
de l’existence tragique de cette dernière que des drames familiaux vont brutalement sortir Karen de son monde imaginaire et la plonger dans l’univers des adultes, rempli de « monstres » bien plus ambigus et réels que ceux de son enfance… Le graphisme brut
et expressionniste d’Emil Ferris accroche directement l’oeil et la relation entre Karen et son frère est drôle, juste et touchante. À la fois conte initiatique, chronique familiale et sociopolitique, « Moi, ce que j’aime,
c’est les monstres » est foisonnant, brassant des événements de l’Allemagne nazie au Chicago des années ‘60. Mais parfois, « qui trop embrasse, mal étreint » et le propos d’Emil Ferris se dilue dans des dialogues prolixes et les nombreuses circonvolutions
du récit. « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » est clairement une oeuvre singulière et hors norme dont la densité peut tout autant fasciner que rebuter ! (Philippe)
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