Il y a 10 ans, Philippe Delaby nous quittait. Ce jour-là, nous avons perdu un des plus grands talents du monde de la BD mais surtout un ami. Philippe est une partie intégrante de l’histoire de la librairie Multi BD. C’est en effet Manu, co-fondateur de notre librairie, qui présenta Philippe à Jean Dufaux en 1994. De cette rencontre, naîtra « Murena ».
En 2017, trois ans après la disparition de Philippe, c’ est un autre dessinateur de talent et ami, Theo Caneschi, qui endosse la lourde tâche de lui succéder sur cette fresque historique adulée par le grand public comme par les spécialistes de l’Antiquité romaine.
Hier, est paru le 12ème opus de « Murena », le troisième sous le crayon de Theo, lequel a su insuffler la même passion, le même sens du détail et la même intensité à l’œuvre créée par Philippe Delaby.
Au cas où vous auriez passé les 27 dernières années sur une île déserte et que vous n’auriez jamais entendu parler de « Murena », voici une petite introduction à la saga :
Si Murena lui-même est un personnage fictif, il est le prétexte pour nous conter le parcours réel de Néron, empereur romain, associé dans l’Histoire au Grand incendie de Rome mais aussi à la cruauté et à l’extravagance. La série BD commence avec l’accession au trône du jeune Néron qui n’a alors que 17 ans. Son règne durera 14 ans.
En ces temps, tout le territoire de l’Empire romain est dirigé uniquement depuis Rome. C’est donc dans la ville aux sept collines que se déroule principalement l’action de la série. Le récit épique de Jean Dufaux et la précision des dessins de Philippe et Theo plongent les lecteurs au cœur même de la vie dans la Rome antique. Loin des livres d’Histoire ennuyeux, nous découvrons en détails tant les rues mal famées que les villas somptueuses, tant le quotidien difficile des esclaves que les grandes réceptions du palais. Nulle leçon d’Histoire n’a jamais été aussi vivante !
Ce douzième volume marque le retour de Murena au palais et dans les bonnes grâce de l’Empereur. Mais l'ombre de la conspiration ne cesse de s'étendre sur Rome et contribue à faire vaciller la raison de Néron en proie à des délires de plus en plus fréquents qui le poussent lentement jusqu'aux portes de la folie…
